Q 203: La transplantation de reins permet de sauver des vies. Pour cette raison, les médecins pensent à instituer une banque de reins. Cela signifie que de nombreuses personnes décideront de leur plein gré, de donner ou de vendre leur rein. Est-il licite de donner ou de vendre un rein ou tout autre organe, de son plein gré? Qu’en est-il en cas de nécessité?
R: Dès lors que cela n’entraîne aucune difficulté et aucune nuisance pour le donneur, ce dernier peut décider, de son vivant, de donner ou de vendre un rein ou un autre organe de son corps, afin que cela permette de guérir un malade, et notamment lorsque cela permet de sauver une vie.
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Q 204: Certains sont atteints de pathologies cérébrales incurables. Ils deviennent incapables de toute activité ayant pour source l’influx provenant du cerveau. Ils sont ainsi dans une situation de comas et ne peuvent respirer et réagir aux stimuli provenant de la lumière ou d’objets matériels. Dans ces cas, il devient impossible de revenir à l’état antérieur, et le cœur continue à fonctionner, mais de manière provisoire et grâce à des appareils respiratoires. Cet état n’est pas destiné à durer longtemps - au-delà de quelques heures ou de quelques jours-. On appelle cela, en médecine, la «mort cérébrale», qui se définit par l’absence de toute sensation et de tout mouvement. Or, la vie de certains malades dépend de leur accès aux organes des personnes atteintes de mort cérébrale. Cela est-il licite, lorsque la vie de tels malades en dépend?
R: Si le prélèvement des organes de personnes atteintes de mort cérébrale entraîne le décès prématuré de ces derniers, alors il est illicite. Dans le cas contraire, et si le prélèvement a été, au préalable, autorisé par le donneur, et que cela permet de sauver une vie, alors il ne pose aucun problème.
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Q 205: Je souhaite faire don de mes organes après mon décès. J’ai informé les responsables de ce souhait. Ils m’ont, en conséquence, demandé d’inscrire ce vœu dans mon testament et d’en informer les héritiers. Ai-je le droit de formuler ce vœu?
R: Il est licite de prélever des organes d’un défunt afin de les transplanter chez une personne vivante en vue de sauver sa vie ou de la soigner. Rien n’empêche de le stipuler dans le testament, si le prélevai uni de l’organe n’entraîne pas une dégradation du cadavre.
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