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  • 2/9/2009
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Les Achéménides (~559-~330)

perse. bas-relief de persépolis

   Cette dynastie perse ne nous a laissé aucune histoire écrite de son empire. Hormis les traces archéologiques et les inscriptions officielles des rois, nos informations viennent surtout des historiens antiques, comme Hérodote, qui nous ont laissé une vision parfois entachée de préjugés.

L’origine de la dynastie Achéménide est obscure. Elle descendrait de Achéménès (~VIIe s.), un roi dont le fils avait conquis le pays de Parsa (le Fãrs) et s’était proclamé roi d’Anshãn, une ville de fondation élamite.

   D’une partie de sa descendance est issu Cyrus II dit le Grand, fils de Cambyse Ier et - peut-être - de la fille du dernier roi mède Astyage (~585/4-~550). Après avoir vaincu Astyage et pris la ville d’Ecbatãne (aujourd’hui Hamedãn), Cyrus II devient le nouveau roi des Mèdes. Il poursuit ses conquêtes et se rend maître de la Babylonie (539) et du royaume de Lydie en Asie mineure (547). Dans le Fãrs, il fonde Pasargades, une capitale de palais où se trouve son tombeau.

epée en or, ~vie-~ve s.

   Lorsque Cyrus II meurt en ~530, son empire est le plus grand jamais vu. Son fils Cambyse II poursuit l’œuvre du père: il s’empare de l’Egypte, mais écrase le peuple sous les impôts et les levées de soldats.

Après sa mort, son frère Bardiyã lui succède quelques mois, mais une politique opposée aux intérêts de l’aristocratie lui vaut d’être assassiné. Survient alors un épisode particulièrement obscur de l’histoire achéménide.

   Un imposteur s’était emparé du trône, se faisant passer pour Bardiyã. Avec six conjurés, Dãriush Ier le tue. Puis,raconte Hérodote (I, 84-88), les sept hommes décidèrent d’accorder la royauté à celui dont le cheval hennirait en premier: grâce à la ruse de son palefrenier, Dãriush Ier obtient le trône.

tablette en or, gravée d’un texte en cunéiforme.

   Dãriush Ier (~522- ~486) se prétend le descendant de Achéménès, mais, bien qu’il ne soit ni un imposteur ni un usurpateur, des doutes subsistent quant à sa véritable identité. Toujours est-il qu’il est l’un des tablette en or, gravée d’un texte en  plus grands rois Achéménides. Gardien de l’empire, il mate les révoltes et l’insubordination des satrapes, réforme l’administration; grand conquérant, il donne à l’empire sa grandeur maximale, en l’étendant jusqu’aux rives du Danube, de l’Indus et du Sirdarya.

Remarquable organisateur, il est aussi un grand constructeur: il fonde des palais à Suse et à Persépolis.

   Pendant son règne, les guerres médiques éclatent: après une révolte en Ionie, Dãriush Ier attaque les cités grecques, mais il est vaincu à la bataille de Marathon (~490). Son fils Xerxès Ier (~486-~465) maintient l’empire, poursuit des constructions, doit réprimer des révoltes.

colonne de persépolis, ~ve s.

   II subit les défaites de Salamine et de Platée face aux Grecs. Suivent Artaxerxès Ier (~465-~424), le fils - artã - de Xerxès Ier, deux rois éphémères (Sogdianos et Xerxès II), Dãriush II (~423-~404), Artaxerxès II (~404-~358), Artaxerxès III (~358-~338) et finalement Dãriush III (~336-~330), qui fut vaincu par Alexandre le Grand.

Source: RINGGENBERG. Patrick, Guide culturel de l’Iran, éd. Rowzaneh, Téhéran, 2005, PP.40-41.

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