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Confidences avec et sur l’historien Robert Faurisson (7)

Entretien avec «L’Inconnue» par Robert FAURISSON 28 décembre 2007 (suite)

XXX: On a peine à vous imaginer aussi enthousiaste et impulsif!

  Encore aujourd’hui je suis sujet à l’enthousiasme et à l’impulsivité. Arrive le 1 er août 1944. J’ai quinze ans et je suis précisément en vacances dans ce coin de Charente limousine qui se trouve être le berceau des Faurisson. C’est là, à mi-distance entre Angoulême et Limoges, que je vois enfin mes premiers Résistants et que j’apprends leurs exploits dans le secteur. J’en tombe de haut. J’ai raconté ailleurs l’épisode et je n’y reviendrai pas ici. Je veux bien croire qu’en d’autres points de France il s’est trouvé dans les rangs de la Résistance de nobles figures mais, là, les deux maquis locaux, l’un communiste et l’autre gaulliste, ont, à l’exception de quelques individus, rivalisé dans la torture, l’assassinat et le vol. L’exécution, par un peloton du «Maquis Bernard», de Françoise Armagnac, encore dans sa robe de mariée, nous frappe tous; la malheureuse avait été «arrêtée» quasiment à la sortie de la messe de mariage et elle avait été condamnée à mort sur réquisition d’un juge accusateur. Cependant, comme on ne perd généralement pas la foi en un jour, je persiste alors à idéaliser, à défaut du Résistant français, le soldat britannique, américain ou soviétique. Deuxième incident: à Orléans, en septembre 1944, je découvre la sordide réalité de l’armée américaine ou, du moins, de certains de ses représentants. Troisième déconvenue: cette fois-ci avec l’allié soviétique dont la sauvagerie n’est bientôt plus un secret pour personne. En somme, il ne me reste que les Britanniques pour entretenir mes illusions, que je commence à perdre avec l’atroce bombardement de Dresde (13-14 février 1945), suivi du mitraillage systématique des civils, y compris des juifs en liberté, cherchant à fuir la fournaise.

En août 1945, je suis à Brighton, où je me rends au cinéma; le film des actualités nous montre des soldats japonais transformés par un lance-flammes en torches vivantes; près de moi, j’entends une Anglaise souffler à sa voisine: «And we are British!» («Et nous sommes des Britanniques!», autrement dit: «Et nous nous prenons pour des civilisés!»).
les américains occupent la france en 1945

   Mais revenons au 8 mai 1945. J’ai seize ans, je me trouve à Paris où j’habite à proximité du jardin du Luxembourg. Les cloches de la victoire sonnent. Pour mieux les entendre, j’ouvre la fenêtre de la chambre que je partageais avec mon frère cadet. Notre père survient, qui me demande si je suis «heureux». Je lui réponds oui, mais comme pour me débarrasser d’une question que je juge trop intime et, là, pour la première fois de ma vie, je me prends tout à coup à songer aux Allemands, aux «Boches», aux «Nazis» comme à des êtres de chair et de sang pour qui, à la réflexion, ce jour du 8 mai 1945 doit être bien plus horrible encore que le 11 novembre 1918. C’est, je pense, de ce jour-là que le doute a commencé à me ronger. Reste que, par la suite, «On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans!» Mes études et les plaisirs de la vie continuent d’accaparer presque toute mon attention. Cependant l’Epuration bat son plein: on fusille tous les jours. Gaullistes et communistes rivalisent d’ardeur dans la répression. Les vainqueurs sont pris d’une frénésie criminelle. Après Hiroshima, Nagasaki, voici, en plein cœur de l’Europe, les nettoyages ethniques, les massacres et déportations systématiques des minorités allemandes dans des proportions et dans des conditions bien plus horribles que celles qu’on peut reprocher aux vaincus. On livre au Moloch soviétique les proies qu’il exige. On ferme les yeux sur les massacres perpétrés par Tito. Ces crimes, qui n’ont plus l’excuse de la guerre, s’accompagnent des mascarades du procès de Nuremberg, du procès de Tokyo et d’un flot de procès identiques. Précisément, un jour de 1949, pour la première fois de ma vie, je me rends au Palais de justice de Paris afin d’y assister au procès d’un milicien. L’affaire se déroule à la XVII e chambre, là même où, à partir de 1981, je ne cesserai de comparaître à mon tour mais pour délit de révisionnisme. Ma première expérience du fonctionnement de la justice française me bouleverse. Peut-on descendre aussi bas dans l’ignominie? Le milicien, un ancien cagneux, est condamné à mort (il portera longtemps les fers mais, en fin de compte, sa peine sera commuée).

l’épuration lors de la libération de l’occupation allemande

Les Britanniques, eux aussi, avaient été confrontés à la nécessité, politique sinon morale, de juger tous les «sujets de la reine», qui, dans les Iles anglo-normandes, avaient fort peu résisté et beaucoup collaboré avec l’occupant jusqu’à accepter expulsions ou déportations, y compris de juifs, ordonnées par les Allemands pour des raisons de sécurité; or le gouvernement britannique avait su résoudre le problème avec intelligence et humanité. En France même, des «juifs bruns» avaient bénéficié du privilège de passer en jugement devant des «tribunaux d’honneur» juifs, qui les avaient, d’ailleurs, tous acquittés en première et en seconde instance. Mais là, aussi bien à Paris que dans le reste de la France, l’appareil judiciaire français se rue dans la servitude. Les condamnations à mort pleuvent. Les exécutions sont fréquentes. Selon le décompte de Marc Olivier Baruch (article «Epuration» du Dictionnaire de Gaulle , Robert Laffont, 2006), de l’automne 1944 à janvier 1946, Charles de Gaulle, à lui seul, refuse sa grâce à 768 condamnés à la peine capitale, ce qui signifie qu’en seize mois il a envoyé au poteau 48 personnes par mois, soit largement plus d’une personne par jour: une routine. L’Epuration poursuivra encore longtemps ses basses œuvres. Elle continuera bien plus tard, sous une autre forme, avec les procès Barbie, Touvier, Bousquet (assassiné tant on a créé une atmosphère de haine autour de sa personne) et Papon. Les lycéens sont conviés, par milliers, à des simulacres de procès où on leur inculque la haine du vaincu; par ailleurs, à l’école, à l’université ou encore lors de cérémonies ou lors de visites d’anciens camps de concentration, on leur apprend, sous couvert du désir de justice, à se forger des mentalités de justiciers. La chasse aux révisionnistes s’inspire du même esprit. Les procès de révisionnistes sont pareillement truqués. A la «Libération» (sic), les jurés comprenaient obligatoirement des «Résistants», c’est-à-dire qu’on s’assurait par là que dans de tels procès figureraient des hommes et des femmes qui seraient à la fois juges et parties. Aujourd’hui, à la XVII e chambre, les révisionnistes passent en jugement devant un président (Nicolas Bonnal) et un procureur adjoint (François Cordier) préalablement formés par des cours de Shoah que leur ont dispensés, aux frais du contribuable, le Conseil représentatif des juifs de France (CRIF) et le Centre Simon Wiesenthal de Paris. Ce n’est pas tout: dans un prétoire où l’on n’imaginerait pas qu’un représentant du ministère public aille invoquer le Dieu des chrétiens, on peut, en revanche, fort bien entendre un substitut (Anne de Fontette), citant l’Ancien Testament, appeler, mot pour mot, la colère de « Yahweh, protecteur de son peuple élu, contre les lèvres fausses [de Faurisson]». Plus de soixante ans après la fin de la guerre, un peu partout dans le monde, chacals et vautours continuent de traquer ainsi le nazi, même si ce dernier se trouve finir ses jours dans un mouroir. Le vainqueur outrage le vaincu et vient rituellement cracher sur sa tombe. On nous tympanise avec un «devoir de Mémoire», qui n’est en fait que le devoir d’une certaine mémoire. On nous abreuve d’images d’atrocités nazies qui, nous l’avons prouvé, sont, pour la plupart, ou fausses ou fallacieuses (faire prendre des morts pour des tués, etc.). Si un film devait être tourné sur l’ensemble de ma vie, je ne serais pas en peine de fournir, pour toile de fond à mes propos, en grand écran, d’autres images, authentiques celles-là, des atrocités antifascistes, démocratiques ou soviétiques qu’on ne nous montre qu’avec une extrême parcimonie. Là où manqueraient les images, je produirais des preuves, dûment contrôlées. Ces images et ces preuves expliqueraient aux générations actuelles, intoxiquées de propagande, que si, autrefois, dès avant la guerre, tant de jeunes idéalistes (catholiques, protestants, orthodoxes, musulmans, hindous, shintoïstes ou athées) se sont engagés volontairement aux côtés de l’Allemagne ou du Japon, c’est dans un élan sincère et mus par l’indignation devant les horreurs perpétrées par les «Rouges» et leurs alliés anglo-saxons. Dans Le Monde du 24 octobre 2007, sous la plume d’Henri Tincq, dont la vocation semble être pourtant celle de prêcher la bonne parole antifasciste, je lis cet aveu:

   Selon les centaines d’études consacrées à la fureur fratricide qui a saisi l’Espagne en 1936, au moins 6 000 prêtres et religieux (dont 13 évêques) ont été massacrés en zone républicaine. Soit 88% du clergé dans le seul diocèse de Barbastro (Aragon) dont l’évêque, Mgr Asensio Barroso, a été émasculé vivant avant d’être assassiné le 9 août 1936 . Neuf diocèses ont perdu plus de la moitié de leur clergé. La seule appartenance au clergé était justiciable d’une exécution sommaire. Ceux qui ont pu y échapper se trouvaient en zone nationaliste, où ils avaient pu fuir, se cacher ou bénéficier de protections. A ce martyrologe il faut ajouter les incendies d’églises ou de couvents, les profanations d’autels et de sépultures… Dès septembre 1936, Pie XI avait dénoncé la «haine de Dieu satanique» professée par les républicains. […] Selon les travaux historiques les plus récents, les républicains auraient été responsables de 85 000 exécutions, dont 75 000 pendant l’été 1936. Les nationalistes auraient été à l’origine, eux, de 40 000 exécutions.

la guerre civile d’espagne
Au fond, au-delà des causes économiques ou politiques qui ont provoqué la boucherie de 1939-1945, la folie furieuse des deux parties en présence semble avoir été provoquée par la peur. La peur du bolchevisme a joué un rôle déterminant et, de l’autre côté, la peur du fascisme sous ses différentes formes lui a fait pendant. Mais, je le répète, les crimes du vainqueur ont, dans les grandes largeurs, dépassé ceux du vaincu, ce qui, somme toute, obéit à la loi du genre puisque, toute guerre étant une boucherie, le vainqueur est un bon boucher et le vaincu, un moins bon boucher.

Sources:

Plumenclume.net 

Theses.enc.sorbonne.fr/document115.html

Fr.wikipedia.org

Mescladis.com

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