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  • 6/2/2010
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Sondage sur le thème de l’identité nationale

   Le débat sur l’identité nationale fait partie de ces initiatives douteuses, du fait de ceux qui l’ont lancé, des buts qu’il poursuit, et des modalités qui lui sont données. C’est bien évidemment une responsabilité énorme qu’a pris le gouvernement actuel. Il apparaît de plus en plus clair que ce débat s’inscrit dans la stratégie globale de choc des civilisations, portée par l’OTAN et ses affidés politiques européens, dont M.Sarkozy. Voici les résultats d’un sondage mené par TNS-Sofres et commandé par le Ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale, Eric Besson.

Selon un sondage, 65 % des Français éprouvent un sentiment d’«affaiblissement de l’identité nationale»

 

un débat très sensible, cousu de fils blancs

   Trois mois après le lancement du débat sur l’identité nationale et trois jours avant le séminaire gouvernemental sur ce sujet, le ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale a présenté vendredi les résultats d’un sondage TNS-Sofres. Objectif clairement affiché : prouver que le débat qu’il a lancé et qui est si critiqué depuis des semaines par la gauche comme par nombre d’associations était bel et bien fondé. La preuve par les statistiques car, selon le sondage, pour deux Français sur trois (65 %), il y a un réel «affaiblissement de l’identité nationale» à cause, selon eux, notamment de l’immigration (30 %), la perte des valeurs (20 %), la diversité culturelle et ethnique (18 %), la religion (13 %) et des raisons politiques (11 %).

«Je ressentais une partie de ce sentiment d’affaiblissement de l’identité nationale que l’enquête montre», a déclaré le ministre qui devrait présenter lundi des «initiatives» lors du séminaire gouvernemental pour «mieux faire vivre les principes républicains» et «lutter contre les discriminations». Eric Besson aimerait aussi «améliorer l’accueil et l’intégration des populations immigrées».

   Selon le sondage, une écrasante majorité de Français (82 %) pensent qu’il existe une «identité nationale française» et 75 % se disent «fiers» d’être Français. L’enquête reprend toutes les questions posées par le ministère dans le cadre du «grand débat sur l’identité nationale». A la question «existe-t-il à vos yeux une identité française?», 63 % répondent «oui, tout à fait» et 19 % «oui, plutôt». Ils sont 11 % à répondre «non pas vraiment» et 5 % «non pas du tout». 2 % n’ont pas d’opinion. A 48 %, ils sont «très fiers» d’être Français. Les autres sont «assez fiers» (27 %), «pas spécialement fiers » (20 %) et «pas fiers du tout» (5 %).

En se définissant, les Français mettent en avant leurs convictions et leurs valeurs (52 %), loin devant la nationalité (43 %), les origines familiales (29 %), la langue (26 %), le rapport à la religion (22 %), ou les origines géographiques (21 %). S’agissant des acteurs et institutions qui doivent contribuer à valoriser l’identité nationale, l’école arrive largement en tête (78 %), suivie de la famille (57 %).

   La culture, la langue et les traditions (30 %), la géographie (28 %), l’histoire (24 %), sont les plus souvent cités par les sondés pour dire qu’il existe bien une identité nationale française. Eric Besson a souligné que «l’identité nationale française existe» et que «les Français y sont très attachés». Il a estimé que les Français aspiraient à un «renouvellement du pacte républicain » avec «un équilibre entre droits et devoirs». Les résultats de ce sondage sont bien différents de ceux d’une autre enquête, publié en début de semaine pour France Info et 20 minutes: une majorité des personnes interrogées jugeaient sévèrement le débat sur l’identité nationale : 53,4 % qualifiaient l’initiative «d’électoraliste» et 63,1 % estimaient que les discussions n’avaient pas été «constructives».

une presse friande d’islamophobie, aux aguets

   Une chose est sûre, Eric Besson souhaite, lui, que le débat sur l’identité nationale soit pérennisé et si François Fillon l’accepte, il entamera après les élections régionales de mars un «tour de France» qui le conduira dans chacune des 22 régions pour présenter les enseignements du débat et les soumettre à critique. En trois mois, les préfectures ont organisé quelque 350 réunions locales et le site Internet du débat a reçu 56 000 contributions. Eric Besson en déduit que «l’identité nationale française existe et que les Français y sont très attachés».

Sources: Le Figaro

http://www.gouvernement.fr/gouvernement/eric-besson?tab=biographie

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