• Nombre de visites :
  • 1657
  • 28/12/2010
  • Date :

Poète de la pluie, de la mer, de la nature

goltchin guilani

   Goltchin Guilãni est l’un des poètes contemporains qui a été introduit, il y a plusieurs décennies, aux lecteurs iraniens. Pourtant, c’est avec tristesse que l’on constate que la plupart des Iraniens ne se souviennent pas même de son nom ni de ses ouvrages. Il suffit de demander à un ami iranien de réciter quelques vers de Goltchin Guilâni. Il vous répondra sans doute: «Je ne connais pas!». Mais si vous demandez à la même personne de réciter le poème favori des livres de l’école primaire, Baz bãrãn (De nouveau, la pluie), il le fera, sans erreur et sans hésitation. Oui, c’est vrai, beaucoup de nous ignorons qui est l’auteur du poème préféré de notre enfance.

Il nous a inspiré notre vivacité et notre joie d’enfant; il a fait entrer l’agréable moiteur de la pluie nordique dans nos veines.

   Il a été tout près de nous chaque fois que l’on a murmuré sa chanson en marchant seul sous la douce pluie d’automne. On a grandi, et ses vers se sont enracinés dans notre mémoire mais son nom, au contraire, s’est effacé avec le temps.

   Madjeddin Mirfakhrãi, surnommé Goltchin Guilãni, est né en 1914 (1293 de l’Hégire solaire), dans le nord de l’Iran, à Rasht. Il passe ses premières années dans le Guilãn.

Les souvenirs de cette époque affleureront plus tard dans son œuvre: la fraîcheur et la richesse des forêts verdoyantes de cette région, la beauté de ses paysages inspirateurs et la mélodie enchanteresse de la pluie du littoral nord, marqueront tous ses poèmes.

   Il poursuit ses études secondaires à Téhéran, mais se tourne bientôt vers la littérature et la poésie malgré sa famille qui souhaiterait qu’il devienne médecin. Après avoir obtenu sa licence de lettres persanes à l’Université de Téhéran, il part au Liban pour s’installer ensuite en Angleterre. A Londres, il réalise le rêve de sa famille: il entreprend des études de médecine qu’il achève avec succès. Londres, ville de brumes et de pluie, lui rappelle sans cesse le Guilãn. Cette ville lui plaît tant qu’il décide de s’y installer définitivement.

Jeune, il commença à composer des poèmes. Si ses premiers poèmes étaient plutôt classiques, il fut plus tard influencé par le père de la poésie iranienne contemporaine, son compatriote Nimã Youshidj, et adopta un ton plus moderne.

   Son premier poème de ce style est le fameux «Bãrãn» (La pluie), publié en 1945, dans la revue littéraire Sokhan, l’une des revues les plus lues de l’époque. Il suscita l’engouement du public et prit bientôt place dans les livres d’école.

   Clair, limpide et pure, "Barãn" a profondément marqué l’esprit des enfants iraniens. Aujourd’hui, saisis d’une mélancolie nostalgique, les enfants d’hier récitent les vers pluvieux de Goltchin Guilãni dont le souvenir restera à jamais vivant.

Source: Teheran.ir

  • Imprimer

    Envoyer à un ami

    Commenter (0)