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  • 29/12/2010
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Sur la grève

sur la grève

Couche-toi sur la grève et prends en tes deux mains,

Pour le laisser couler ensuite, grain par grain,

De ce beau sable blond que le soleil fait d’or;

Puis, avant de fermer les yeux, contemple encor

La mer harmonieuse et le ciel transparent,

Et, quand tu sentiras, peu à peu, doucement,

Que rien ne pèse plus à tes mains plus légères,

Avant que de nouveau tu rouvres tes paupières,

Songe que notre vie à nous emprunte et mêle

Son sable fugitif à la grève éternelle.

Henri de Régnier

Source: Fr.wikisource.org

Poésie Relative:

Puella

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