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  • 30/12/2010
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Le graphisme moderne en Iran

   Le graphisme contemporain en Iran apparaît comme un art médiatique. A l’époque de l’introduction de l’imprimerie en Iran, il avait une fonction industrielle et commerciale.

Dans les années 1940, on désignait le graphisme par les termes de "peinture publicitaire" ou "graphisme de marché".

   Les graphistes illustraient les livres et travaillaient essentiellement pour la presse. Ils faisaient la mise en page des communications et présentaient les produits d’importation.

la couverture du livre robaiyat d’omar khayyam, mohammad tajvidi

   En Iran, comme partout dans le monde, deux visions du graphisme apparaissent. La première considère que le graphisme n’est pas un art. Le graphiste est alors un technicien et sa créativité dépend de la demande des commanditaires.

On peut affirmer que la plupart des œuvres graphiques dans le monde ont été faites par les graphistes du marché. 

   Ils dessinent par exemple les logos des entreprises ou des instituts. Ces fonctions ont été accentuées par l’influence de la culture occidentale en Iran et le besoin de s’adapter à celle-ci, notamment dans l’utilisation des langues pour une communication plus internationale. Les graphistes ont aussi été obligés d’utiliser les caractères d’écriture latine.

chéquiers de la banque nationale, mahmoud javadipour

   La deuxième vision définit le graphisme par sa valeur artistique, qui est très importante. Ces œuvres sont produites pour le public et pénètrent la société, elles peuvent enrichir la culture visuelle de la société.

Ces œuvres laissent une trace visuelle de notre civilisation, apportent une vision de la société à ses contemporains et laissent une trace pour les générations à venir, un peu comme les hiéroglyphes à l’époque égyptienne.

Ces graphistes artistes croient que si une œuvre est artistique, du point de vue des médias, ils auront plus d’impact pour inspirer un message au sujet. Ces derniers sont des graphistes auteurs parce qu’ils ne servent pas seulement le commanditaire, mais créent aussi sans demande.

   Des musées consacrés aux œuvres graphiques ont été créés, comme le Musée des affiches à Paris ou à Londres. Ils préservent et exposent les affiches en tant qu’œuvres d’art. Cette deuxième vision du graphisme comme un art est une volonté internationale, chaque pays essayant de présenter sa nationalité et son identité au travers du graphisme.

Source: Teheran.ir

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