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  • 24/1/2011
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La calligraphie islamique (1)

style coufique, calligraphie de la sourate mohammad.

   La calligraphie peut être considérée comme l’art le plus éminent des pays islamiques, ainsi que le langage artistique commun des musulmans.

Elle a toujours eu une importance particulière en ce qu’elle figure la Parole divine révélée.

   Cet art n’est pas seulement utilisé pour le Coran mais est aussi présent dans de nombreux autres domaines artistiques et non-artistiques comme la correspondance, l’écriture d’ouvrages…

La calligraphie islamique renferme une variété de styles et de méthodes ainsi que divers instruments que l’on appelle kelk, khatt ou qalam. Cet art continue d’occuper une place importante dans la majorité des pays musulmans. Nous présentons ici les styles calligraphiques les plus importants.

Style coufique (koufi)

   Ce style est apparu et s’est développé dans la ville de Koufa (Irak) dont est issu son nom. La taille des lettres les unes par rapport aux autres est organisée selon un système de points. Le style coufique comporte les points diacritiques (c’est-à-dire les points que l’ont met sur certaines lettres de l’alphabet arabe) ainsi qu’une vocalisation, cependant, dans la plupart des textes écrits dans ce style, seules les lignes des lettres sont calligraphiées sans points diacritiques. Les premiers Corans ont étés écrits dans ce style. Avec l’arrivée du style naskh et des autres styles, notamment iranien, le style coufique a eu tendance à être progressivement abandonné.

style banna’i (façade et coupole), imamzadeh mohammad mahrough, neyshabour

 

Style bannã’i ou ma’gheli

   Ce style de calligraphie islamique est l’une des variétés de style coufique à angle et est obtenu en dessinant des figures géométriques telles que le carré, le triangle, le rectangle, ainsi que des lignes parallèles et perpendiculaires.

Le style bannã’i est un style non ornementé et géométrique issu du style coufique, qui a été créé sur la base de carreaux.

   La base de ce style consiste ainsi en des lignes verticales et horizontales d’une épaisseur unique qui se croisent de façon à ce que les lignes du motif calligraphique occupent l’ensemble de la surface lui étant allouée.

Le mot bannã’i évoque l’idée de bâtiment et de construction, ce style étant très utilisé dans l’architecture islamique.

   Le mot ma’gheli se prononce aussi mo’aqqeli, faisant ainsi référence au fait que le calligraphe doit utiliser sa pensée et son intellect (’aql) pour tracer les lignes de façon appropriée. Si on le prononcema’gheli, ce mot aurait alors une racine persane qui signifie "mur" ou "grand abri".

Le style bannã’i ou ma’gheli a surtout été utilisé à l’époque seldjoukide pour décorer les bâtiments et en particulier les mosquées, puis à l’époque des Ilkhanides et des Timourides qui marquèrent le développement de la calligraphie en Iran.

   Ce style fut ensuite utilisé sur les différentes surfaces intérieures et extérieures des édifices religieux, ainsi que pour décorer les iwãns, les différents arcs, ainsi que les minarets. Ce style est encore utilisé actuellement dans l’architecture, l’artisanat, le graphisme… L’exemple le plus connu est "Allãh Akbar" (Dieu est grand) que l’on trouve sur les bords du drapeau iranien. Parmi les exemples historiques les plus fameux de ce style, on peut évoquer la cour intérieure de la mosquée de Goharshãd à Mashhad, le tombeau de Sheikh Safi Ardebili à Ardebil, l’Imam zãdeh Mahrough à Neyshãbour…

 Source: Teheran.ir

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