A. Si une personne entre en possession d’un tel bien, dont elle ne connaît ni le propriétaire ni la valeur exacte.... et qu’elle présume que la partie illégale pourrait être supérieure ou inférieure à la valeur du Khoms imposable sur la totalité du bien, ce bien devient légal une fois qu’elle y prélève le Khoms. Et "la précaution obligatoire" est d’acquitter le montant ainsi prélevé, non à titre de Khoms, mais à un titre plus général, englobant et le Khoms et "la réparation des injustices". Il faut dans ce cas le donner à un destinataire qui peut avoir droit aux allocations du Khoms et à celles de la "réparation des injustices" à la fois.
Mais quand elle sait que la partie illégale est supérieure ou inférieure au montant du Khoms, mais sans pouvoir l’évaluer exactement, elle doit offrir en aumône, au nom du propriétaire inconnu, la quantité minimum qu’elle estime illégale, si elle n’est pas elle-même responsable du mélange entre la partie licite et la partie illicite. Autrement (si elle en est responsable), elle doit, "par précaution juridique", offrir en aumône, à un pauvre (avec l’accord du Mujtahid), la quantité maximum qu’elle estime mélangée (ou même, si nécessaire, la totalité du bien mélangé, avec l’intention d’en donner la partie illicite, quitte à s’entendre par la suite avec ledit pauvre pour déterminer la part de chacun d’eux dans le bien incriminé).
B. Si elle connaît la quantité de la part illicite sans en connaître le propriétaire, elle doit offrir cette part, au nom du propriétaire inconnu, en aumône, peu importe que la quantité illicite soit égale, supérieure ou inférieure au Khoms de la totalité du bien. La "précaution obligatoire" veut qu’elle le fasse avec l’autorisation du Mujtahid.
C. Si elle connaît le propriétaire de la part illicite sans connaître la quantité de cette part, elle doit:
1- Discuter avec le propriétaire légal de cette part pour parvenir à un compromis sur la quantité qu’elle doit lui restituer.
2- Si elle ne parvient pas à un compromis, elle peut se contenter de déterminer elle-même cette quantité, à condition que le mélange du bien licite avec le bien illicite n’ait pas été fait par sa faute.
3- Autrement, (si elle est responsable du mélange), elle doit:
1- soit proposer au propriétaire de recourir à l’arbitrage du Mujtahid pour déterminer la quantité illicite (qu’elle doit lui rembourser),
2- soit rendre, "par précaution juridique", la quantité que le propriétaire détermine lui-même.
Si elle connaît et la quantité du bien illégale et son propriétaire, elle doit la lui rendre en essayant d’arriver à un compromis sur les modalités du remboursement de la quantité illégale.