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  • 4/7/2011
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Jundab Ibn Junadah avant la découverte de l’Islam (2)

mecque

   Abû Tharr et Unays accompagnés de leur mère, se rendirent chez leur oncle. Celui-ci les accueillit avec grande hospitalité. Ils restèrent chez lui pendant longtemps. Le confort et le plaisir y remplacèrent les difficultés et la peine dans lesquelles ils se débattaient jadis. Lorsque les membres de leur tribu apprirent que leur oncle se montrait très bon envers ses deux neveux et qu’il les aimait comme ses propres fils, ils furent pris de jalousie et décidèrent de préparer un plan en vue de le faire se détacher d’eux. Ils réfléchirent ensemble sur les différents moyens de parvenir à leurs desseins perfides, et ils finirent par choisir un homme pour exécuter le plan de leur conspiration.

   Cet homme alla voir l’oncle d’Abû Tharr et s’assit à ses côtés calmement, la tête baissée. L’oncle d’Abû Tharr lui demanda: «Comment vas-tu?». L’homme affecta un air triste et dit: «Je suis venu te voir pour une affaire importante. Si je n’avais pas une grande affection et un grand respect pour toi, je ne te dirais rien. Mais ma loyauté m’a obligé à venir pour t’en parler. Je voudrais te révéler ce que tu ignores afin que tu puisses voir toi-même ce qui se passe, car je vois que les faveurs que tu fais à certains sont récompensées par l’ingratitude».

L’oncle d’Abû Tharr sentit que quelque chose allait mal. Il s’inquiéta et dit: «Parle franchement et dis-moi tout». L’homme dit: «Comment pourrais-je te dire que lorsque tu sors de la maison, ton neveu Unays, tient compagnie à ta femme et lui parle secrètement. Je ne saurais te dire ce qu’il lui dit».

L’oncle d’Unays protesta: «C’est une fausse accusation contre lui, et je ne crois pas du tout à ton insinuation». L’homme répondit: «Nous aussi, nous aurions voulu que ce soit une fausse allégation et une pure calomnie. Mais malheureusement, je suis obligé d’affirmer, que c’est la vérité».

L’oncle d’Unays lui demanda de lui fournir une preuve à l’appui de cette accusation. L’homme répondit: «Toute la tribu peut en témoigner. Tout le monde l’a vu et a le même sentiment. Si tu le désires, je pourrais te fournir d’innombrables témoignages de ma tribu».

   Ayant entendu ces propos, le pauvre oncle commença à penser à son honneur et à son prestige. Il se sentit blessé dans sa dignité. L’homme sortit de chez lui après lui avoir fait cette révélation abjecte qui laissa sur lui l’effet d’une morsure de serpent. L’oncle d’Unays était maintenant convaincu de la véracité de l’accusation. Il fit beaucoup d’effort pour garder son sang-froid et son esprit en paix, mais en vain. Il se sentait, jour et nuit, triste et angoissé. Chaque fois que son neveu se trouvait devant lui, il détournait son visage. Un silence pesant régnait sur toute la maison.

   Lorsqu’Abû Tharr remarqua les traits de tristesse envahissant le visage de son oncle, il lui demanda: «Cher oncle! Qu’est-ce qui t’est arrivé? J’ai remarqué que tu as changé depuis quelques jours. Tu nous parles très peu, contrairement à l’habitude, et tu as l’air très pensif et dépressif».

L’oncle répondit: «Il n’y a rien d’anormal». Abû Tharr insista: «Non, il y a certainement quelque chose. Dis-moi s’il te plaît ce qui ne va pas. Peut-être pourrais-je te débarrasser de tes ennuis ou partager une partie de tes angoisses».

L’oncle dit: «Je ne peux pas décrire ce que les hommes de ma tribu m’ont appris».

Abû Tharr revint à la charge: «S’il te plaît, dis-moi ce qu’ils t’ont rapporté».

Son oncle finit par céder: «Ils disent que Unays rencontre ma femme quand je sors de la maison».

Ayant entendu ces calomnies, Abû Tharr sentit le sang lui monter au visage et devint rouge de colère: «Tu viens de gâcher toutes les faveurs que tu nous as faites. Nous partirons tout de suite et nous ne te reverrons plus jamais».

   Ils quittèrent ainsi leur oncle et s’établirent à "Batn Marwa", près de la Mecque. C’est là qu’Abû Tharr découvrit l’apparition du Prophète dans la ville de la Mecque. Il s’intéressa vivement à cet événement et voulut absolument en savoir plus. Un jour, il demanda à son frère Unays d’aller à la Mecque et de trouver des renseignements sur le Prophète.

Source: Bostani.com

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