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  • 20/8/2011
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Les effets de l’optimisme 

optimisme

  Tout comme l’organisme vivant est perturbé par toutes sortes de maladies, de même il existe différents facteurs comme les mauvais défauts et habitudes troublant le calme moral. Un esprit aussi fort soit-il ne peut se développer sans règle morale, et l’on ne peut jouir réellement du bonheur que si notre comportement est conforme et compatible avec nos idées. D’où la nécessité de déraciner en soi les défauts qui portent ombrage à notre vie, et d’y semer à leur place les graines de la sérénité.

L’optimisme, la vision optimiste des choses, et la confiance en autrui, sont précisément des facteurs concourant à l’instauration de l’équilibre psychique, et sont des garants du bonheur et de la sérénité, contrairement au pessimisme qui réduit l’intensité de l’activité morale. On peut comparer l’attitude optimiste à une lumière sous laquelle s’élargissent les horizons de vue, et s’accroit en l’homme l’amour de la bonne uvre. La vie prend davantage de sens pour lui, et devient plus douce et plus attrayante.

   Son jugement des hommes sera plus avéré. Il ressentira moins la douleur sous toutes ses formes, ses espoirs seront plus ardents, et ses rapports avec ses semblables demeureront au beau fixe.

Rien n’atténue la complexité des problèmes autant que l’attitude optimiste. Celle-ci n’agit pas seulement au moment de la satisfaction, mais permet à l’homme de garder son sang froid devant les circonstances négatives, et de faire face à ces dernières avec clairvoyance et espoir, de façon à rayonner toujours de gaieté et d’enthousiasme.

   Le besoin de conquérir la confiance d’autrui est nécessaire, et exige que l’on prenne en compte l’importance de la bonne opinion envers les autres, cette règle jouant un rôle direct dans le bonheur individuel et collectif. Le degré de confiance régnant entre les individus indique le degré de cohésion et de progrès social. Quand la confiance fait totalement défaut, la société entre dans la décadence et la dégradation. La bonne opinion entre les gens engendre la coopération, la collaboration et la confiance mutuelle. On peut vivre dans une coexistence pacifique si les rapports sont régis par la concorde alliée à la confiance, mais sans cette dernière et dans un climat de susceptibilité, on ne saurait parvenir à l’entente, chacun se montrant critique envers son voisin. Il est établi qu’une telle société ne sera société qu’au sens apparent et formel, sans effet réel utile. On a dit à raison que la bonne opinion entre les gens est une manifestation de la foi, et rien ne peut se faire sans la foi et l’espoir.

Plus grande sera la confiance envers les gens, et plus forte sera celle des gens envers nous. Cette loi est vérifiée dans toute forme de société. Mais n’oublions pas qu’il y a une grande différence entre l’optimisme et la crédulité. Se faire une bonne opinion ne signifie pas se soumettre entièrement à n’importe qui, ou à obéir aux autres sans réfléchir sur leurs intentions, ou encore sans les examiner dans leurs actes. Et partant nous n’avons pas à généraliser cette règle aux gens qui sont des délinquants notoires.

   En un mot cette règle de la bonne opinion n’est pas un principe excluant toute particularité, et n’est pas applicable à l’ensemble des individus et en toutes circonstances. Quelle que soit notre bonne opinion des gens, et notre volonté de ne voir dans leurs actes que la concrétisation de bonnes intentions, nous ne devons pas en perdre de vue les conséquences et devons faire preuve de prévention et de perspicacité.

Source: MOUSSAVI LARI. M, Problèmes moraux et psychologique, traduit par Nahid Chahbãzi, éd: Daftar-é-Nachr-é-Farhang-é-islãmi, Téhéran, 2003, PP.26-28.

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