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  • 7/9/2011
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Les causes de la médisance et son traitement (1)

médisance

   Bien qu’elle fasse partie des péchés pratiques, la médisance est en relation directe avec l’âme humaine. Elle traduit une agitation et un trouble psychologique  grave,  dont  les  causes  doivent  être recherchées dans les replis de l’âme et du cur.

   Les moralistes en citent plusieurs motifs, les principaux étant l’envie, la colère, l’orgueil, la susceptibilité. Sans doute tous les actes de l’homme, à l’instar de toute ses empreintes sur son environnement, procèdent- ils de différents états qui surviennent en son for intérieur. Et dès que l’occasion est donnée à l’une des causes mentionnées qui couvent en l’homme, comme la braise sous la cendre, la langue contrevenant à son rôle de gardienne des secrets du cur se délie pour la médisance.

Lorsqu’un mauvais trait de caractère s’incruste en l’homme, il voile son regard et arrive graduellement à gouverner l’ensemble de ses pensées.

   Si la médisance est si courante, c’est à cause de l’indifférence des hommes aux   mauvaises  conséquences  de  leurs  actes  qu’ils répètent sans cesse car nous voyons que beaucoup de personnes s’abstiennent de commettre les autres péchés, mais  commettent   sans  remords  celui   grave  de  la médisance. La répétition machinale de cet acte entraîne l’homme dans une situation où il ne pourra plus se retenir de faire ce que lui suggère son âme charnelle, quand   bien   même   il   en   connaîtrait   l’affreuse conséquence.

   Au niveau du savoir et des connaissances, l’homme cherchant de par sa nature la perfection, reconnaît quelque peu les vérités; pourtant il se refuse à mettre en pratique ces connaissances, et ne se donne aucune peine pour accéder au bonheur. C’est pourquoi, il est la victime de son vil désir.

Ceux qui n’attachent pas de prix à respecter l’honneur d’autrui, ne se plient pas à la loi de la morale.

   Consacrer sa vie à la satisfaction des instincts, en transgressant les droits des autres, est la misère morale même.

La faiblesse morale résulte de la faiblesse de la foi, et la naissance des valeurs morales tout comme leur permanence est liée à la croyance; et sans le soutien de la foi, l’homme ne comprendrait jamais pourquoi il devrait aimer la vertu ni s’y vouer corps et âme.

   Chacun, selon ses capacités, se fait son opinion de la façon de préserver les hommes de l’égarement et de la corruption morale.

La solution la plus probante en la matière consiste à faire naître chez les gens mêmes, la nécessité de l’auto-édification.

   Il faut réveiller chez eux le sentiment du bien et les inviter à répondre positivement à l’appel de leur nature profonde et à ne dépenser leurs réserves intellectuelles que dans la voie du bonheur.

Il est en effet possible de venir à bout des vices moraux, d’écarter les voiles des ténèbres, et de les remplacer par des valeurs sublimes, en portant davantage notre attention sur les mauvaises conséquences de nos actes, et en renforçant notre volonté.

Source: MOUSSAVI LARI. M, Problèmes moraux et psychologique, traduit par Nahid Chahbãzi, éd: Daftar-é-Nachr-é-Farhang-é-islãmi, Téhéran, 2003, PP.72-74.

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