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  • 10/9/2011
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Les devoirs d’un Musulman envers un autre Musulman (2)

justice

   Le secret de cette vérité humaine réside dans le fait que l’homme n’aime normalement que lui-même et ce qui convient à lui-même. Il est difficile d’aimer quelqu’un ou quelque chose qui ne fasse pas partie de son soi, sauf si ce quelqu’un ou quelque chose a un lien avec son soi, ou qu’il en conçoit une image désirable pour son soi. De même, il est difficile de sacrifier volontairement ses désirs et ce qu’il aime pour quelqu’un d’autre qu’il n’aime pas ou qu’il n’affectionne pas, sauf, bien entendu, si prend naissance en lui une doctrine plus forte que les désirs, comme la doctrine de l’amour de la Justice et de la bienfaisance; auquel cas, s’il consent à sacrifier l’un de ses désirs, il le faerait pour en satisfaire un autre, plus fort, en l’occurrence sa doctrine de la Justice, si cette doctrine venait à faire partie de ses désirs ou même de son soi.

Cette doctrine idéaliste requiert, pour se former chez un individu, que celui-ci transcende les conditions matérielles pour atteindre à l’idéal suprême de la Justice et de l’altruisme, et ce, après s’être heurté à l’impossibilité de susciter en lui-même le sentiment de Fraternité sincère et de sympathie entre lui et ses semblables.

   La première chose que le Musulman doit donc s’efforcer d’acquérir, c’est le sentiment de Fraternité envers les autres, S’il n’y parvient pas, et il est fort probable qu’il n’y parvienne pas, en raison de la prédominance de ses nombreux désirs et de son égoïsme, il doit alors former en lui-même la doctrine de la Justice et de l’altruisme, conformément aux préceptes islamiques. S’il n’y parvenait pas, là non plus, il ne mériterait plus d’être Musulman, sauf par le nom, car la Justice est la dernière frontière de l’Islam, au-delà de laquelle il n’y a qu’infidélité et ténèbres complètes, et dans ce cas il sortirait de l’Islam et Allãh, selon l’expression de l’Imam Al-Sãdiq, ne lui accorderait ni Sa Clémence, ni Sa Miséricorde.

Très souvent, les désirs temporels et égoïstes de l’homme le dominent et il en résulte pour lui une grande difficulté à se préparer à la simple acceptation de la doctrine de la Justice, sans parler de l’acquisition de cette doctrine sous sa forme complète, plus forte que les désirs. C’est pourquoi les droits de Fraternité constituent l’enseignement islamique le plus difficile à appliquer, étant donné que l’homme n’a pas ce sentiment sincère de Fraternité.

Source: Al-Modhaffar. M, Les Croyances du Chiisme, Édité et traduit par Abbas AHMAD Al-Bostani,    Publication de la cité du savoir, Canada.

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