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Tamerlan et les Timourides (1370-1506)

tamerlan à samarkand

   Si Tamerlan est devenu un héros national en Ouzbékistan, son souvenir est peu glorieux en Iran, où l’on se souvient surtout de sa cruauté et des tours de crânes qu’il faisait ériger.

D’origine turco-mongole, Tamerlan (ou Timur Lang) est né dans une famille turque près de Samarkand.

   Il boitait (d’où son surnom de «Lang»: boiteux) et Timur («homme de fer»). Personnage complexe, irréductible et, pour nous, contradictoire, Tamerlan semble unir l’inconciliable: une barbarie inouïe à un haut sens culturel, une forte piété sunnite à une dureté aveugle pour qui ne se soumettait pas à lui. Capable de sacrifier des villes entières, il épargnait pourtant les artistes et les descendants du Prophète. Lettré, il parlait le persan et aimait s’entourer de poètes et de savants: il accueillit à Bagdad le fameux historien Ibn Khaldun.

Stratège et chef remarquable, il n’eut pourtant pas de sens politique et administratif à la hauteur de ses talents de conquérant.

   Son administration mélangeait des institutions islamiques et mongoles, mais son règne était turc et sa culture, partiellement influencée par la Chine, était surtout persane. Même si Tamerlan assura la sécurité des routes commerciales, son empire n’eut jamais d’unité profonde et il éclata en morceaux au lendemain de sa mort.

Source: RINGGENBERG. Patrick, Guide culturel de l’Iran, éd. Rowzaneh, Téhéran, 2005, P.58.

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