Un homme courageux avait été horriblement blessé dans un combat contre les Tãtãres. Quelqu'un lui dit: «Un tel, marchand, possède un baume souverain qui peut cicatriser ta plaie. Si tu le lui demandes, il pourra peut-être t'en donner.» Or, ce marchand était l'avarice même. Il était aussi connu pour sa ladrerie, qu' Hãtam Tãi pour sa générosité.
»S'il avait eu le soleil sur sa table, en guise de pain, 
Personne n'aurait vu la lumière,  jusqu'à la Résurrection 
Si ce n'est en songe...»
Le blessé répondit: «Si je lui demande son remède, il me le donnera ou ne me le donnera pas; il se peut aussi que son remède ne soit pas aussi efficace qu'on le dit. Donc, de toute manière, le lui demander serait néfaste!»
»A des gens vils, ne va demander une grâce,
Tu la donnes à ton corps, à ton cœur tu la prends.»
Les sages ont dit: «Si l'on vendait l'élixir de vie au prix de l'honneur, le sage n'en achèterait pas: mourir avec honneur vaut mieux que de vivre avili.»
»La coloquinte que l'on mange, venue des mains d'un honnête homme 
Vaut tout le sucre que te tend la main douteuse d'un méchant.»