رفیقی داشتم که سال ها با هم سفرکرده بودیم و نمک خورده و بی کران حقوق صحبت ثابت شده. آخر به سبب نفعی اندک آزارخاطر من روا داشت و دوستی سپری شد و با این همه ازهردو طرف دلبستگی بود که شنیدم روزی دوبیت از سخنان من درمجمعی همی گفتند
نگارمن چو درآید به خنده ی نمكین نمك زیاده كند برجراحت ریشان
چه بودى ار سرزلفش به دستم افتادى چو آستین كریمان به دست درویشان طایفه ی درویشان برلطف این سخن نه که برحسن سیرت خویش آفرین برده و او هم درین جمله مبالغه کرده بود و بر فوت صحبت دیرین تاسّف خورده و به خطای خویش اعتراف نموده. معلوم کردم که ازطرف او هم رغبتی هست. این بیت ها فرستادم و صلح کردیم
نه ما را درمیان عهد و وفا بود جفا كردى و بد عهدى نمودى
به یك بارازجهان دل درتو بستم ندانستم كه برگردى به زودى
هنوزت گرسرصلحست بازآى كزآن مقبول تر باشى كه بودى
J'avais un camarade avec lequel j'avais voyagé durant des années. J'avais partagé le pain et le sel avec lui et les droits d'une extrême amitié avaient été fermement établis entre nous. Un jour, en vue d'un très petit profit, il se permit de tourmenter mon cœur, et notre intimité cessa. Malgré cela, des deux côtés, il subsistait encore un reste d'affection. J'avais appris qu'un certain jour il avait récité quelques-uns de mes vers dans une réunion:
«Quand mon ami s'approche et son gracieux sourire
Il ajoute du sel à la plaie des blessés.
Qu'adviendrait-il alors si dans ma main tombaient
ses boucles de cheveux, comme le fait la manche
des hommes généreux vers la main des mendiants?»
Plusieurs amis, plus par générosité de leur nature que par le charme de ces paroles, avaient bien voulu apprécier ces vers. Mon ancien camarade avait souligné leur beauté et, confessant sa faute, il avait aussi exprimé ses regrets à propos de notre rupture. Je connus ainsi qu'il avait désir de renouer et lui adressai ces quelques vers en signe de paix:
«Nous nous étions promis fidélité, tu me fus injuste et contraire
Mon cœur à toi fut attaché, de préférence à l'univers.
Le monde en dehors de toi ne m'était plus rien. Tu partis.
Si tu souhaites à présent la paix, que tu reviennes!
Tu me seras plus cher que jamais, je t'attends.»