معلّم کتابی دیدم دردیارمغرب ترشروی، تلخ گفتار، بدخوی، مردم آزار، گدا طبع، ناپرهیزگار که عیش مسلمانان به دیدن او تبه گشتی و خواندن قرآنش دل مردم سیه کردی. جمعی پسران پاکیزه و دختران دوشیزه به دست جفای او گرفتار، نه زهره ی خنده و نه یارای گفتار، گه عارض سیمین یکی را طپنچه زدی و گه ساق بلورین دیگری شکنجه کردی. القصّه شنیدم که طرفی ازخبائث نفس او معلوم کردند و بزدند و براندند و مکتب او را به مصلحی دادند. پارسای سلیم، نیک مرد حلیم که سخن جز به حکم ضرورت نگفتی و موجب آزارکس برزبانش نرفتی. کودکان را هیبت استاد نخستین ازسربرفت و معلّم دومین را اخلاق ملکی دیدند و یک یک دیو شدند. به اعتماد حلم او ترک علم دادند. اغلب اوقات به بازیچه فراهم نشستندی و لوح درست ناکرده درسرهم شکستندی.
استاد معلّم چو بود بى آزار خرسك بازند كودكان دربازار
بعد ازدوهفته برآن مسجد گذرکردم. معلم اوّلین را دیدم که دل خوش کرده بودند و به جای خویش آورده. انصاف برنجیدم ولاحول گفتم که ابلیس را معلّم ملائکه دیگرچرا کردند؟ پیرمردی ظریف جهان دیده گفت:
پادشاهى پسربه مكتب داد لوح سیمینش بركنارنهاد
برسرلوح او نبشته به زر جوراستاد به زمهرپدر
Au cours de mon voyage dans le Maghreb, je vis un maître d'école qui avait un visage renfrogné, une élocution rude et de mauvaises habitudes. Il prenait plaisir à tourmenter autrui, son caractère était celui d'un mendiant et il était dépourvu de toute modération. Le plaisir des musulmans eux-mêmes était gâté par sa seule présence, et la manière dont il lisait le Coran rendait obscur le cœur des hommes.
Une troupe de garçons innocents et de jeunes filles se trouvait captive dans la main de son injustice, sans avoir jamais eu l'audace de rire ni le pouvoir de parler. Tantôt il giflait la joue d'argent de l'un; tantôt il fustigeait la jambe d'un autre. On connut enfin une partie de sa méchanceté, les parents le rudoyèrent et le chassèrent. Puis on confia son école à un homme de bien, religieux innocent, excellent personnage plein de douceur, qui n'élevait jamais la voix. Rien qui pût causer de la peine ne passait par ses lèvres. La crainte qu'inspirait le premier maître sortit de la tête des enfants, le second pour eux devint un ange!
C'est alors qu'ils furent les uns pour les autres de vrais démons. Assurés de l'indulgence de leur maître, ils renoncèrent à apprendre. La plupart du temps, ils s'asseyaient pour jouer, et s'amusaient à briser sur la tête l'un de l'autre leur tablette à écrire, avant qu'elle fût achevée.
»Si le maître et le précepteur n'imposent pas la discipline
Les enfants s'en iront jouer à la petite ourse dans le marché.»
Deux semaines plus tard, je passais près de la porte de la mosquée, et je vis le premier maître rétabli dans son emploi. Je commençais par déplorer cet état de choses et me répétais: "Il n'y a de pouvoir qu'en Dieu", puis je dis: «Pourquoi a-t-on refait du diable le précepteur des anges?» Un vieillard, qui avait parcouru le monde, m'entendit, sourit et me répondit:
«A l'école publique un roi confia son fils
Il portait à son cou sa tablette d'argent
En lettres d'or, une inscription était gravée:
"Sévérité vaut mieux pour toi
Que l'indulgence de ton père."»