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Les effets des cupides (2)

cupide

   Le philosophe répondit: «Je ne me soucie guère de tout cela. Bien qu’en apparence je sois pauvre, vous êtes au fond, bien plus pauvre que moi. La différence est que je n’ai pas besoin de protecteur et de serviteurs. Je suis par conséquent plus riche et plus puissant que vous. Je ne me soucie pas de ce que César pense de moi du bien ou du mal, et je ne cherche nullement pour cela à le flatter ou à me montrer obséquieux à son égard. A la place d’une vaisselle en or et en argent, j’ai l’indépendance d’esprit et je me contente de ce que j’ai, alors que toute ta pensée est concentrée sur ta vaisselle. Mes pensées sont pour moi un vaste territoire auquel je consacre ma vie dans la joie et la gaieté, pendant que vous perdez la votre dans l’agitation et le désœuvrement. Tout ce que vous possédez me semble peu. Et ce que je possède est plus grand. Car vos besoins, vos espoirs et vos désirs ne sont pas comblés. Alors que tous mes besoins sont satisfaits et que je parviens à mes vœux et désirs par mon intelligence.»

Il faut se fier à la science, et non à l’or et à l’argent qui sont les soutiens de l’ignorant.

   Sans doute, la vie est faite à parts égales de joie et de peine. Chaque homme les a en lot dès sa naissance, quelle que soit sa condition sociale. Mais nous pouvons affirmer que les biens dépassant nos besoins ne jouent pas de rôle dans notre bonheur.

Socrate dit: «Il y a des gens sans richesses, sans bijoux, sans vêtements de luxe, et sans palais, menant pourtant une vie bien plus heureuse que celle des nantis.»

   Le cupide est en réalité prisonnier et esclave de l’argent. Il porte à son cou une chaîne invisible, et obéit aveuglément à sa folle passion. Il s’imagine que cette richesse fabuleuse qui pourrait suffire aux besoins d’une génération après lui, n’est qu’une réserve pour ses vieux jours. Il persiste dans cette erreur jusqu’à ce que le glas commence à sonner son heure, et lui annonce que sa vie touche à son terme. Il considérera alors avec mépris et dépit sa fortune entassée, et emportera dans la tombe ses remords et ses peines.

Source: MOUSSAVI LARI. M, Problèmes moraux et psychologique, traduit par Nahid Chahbãzi, éd: Daftar-é-Nachr-é-Farhang-é-islãmi, Téhéran, 2003, PP.183-184.

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