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  • 19/11/2011
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Le soulèvement du 15 Khordãd (2)

le soulèvement du 15 khordad

   Après s’être armés jusqu’aux dents, ils revinrent. Les troupes de renfort militaires les rejoignirent des casernes environnant Qom. Lorsque la foule sortit du sanctuaire de la très Honorée Ma’soumeh, les tirs des mitraillettes l’accueillirent et l’affrontement dura quelques heures. II y eut un bain de sang. Les avions militaires décollèrent de Téhéran et brisèrent le mur de son dans le ciel de Qom afin d’y semer la panique. Le soulèvement fut violemment réprimé.

Les camions militaires transférèrent rapidement les corps des martyrs et des blessés des rues et des ruelles à un lieu inconnu. Le soir un air triste sévissait sur la ville de Qom.

   Le matin du 15 Khordãd, la nouvelle de l’arrestation du guide de la Révolution se répandit dans Téhéran, Shirãz et dans d’autres villes et une situation similaire à celle de Qom s’y créa. Les habitants de Varãmine et d’autres localités affluèrent vers Téhéran. Les tanks et les blindés des forces militaires confrontèrent les contestataires sur le carrefour des 3 routes de Varãmine et tuèrent un grand nombre des manifestants. Une foule massive s’était également réunie aux alentours du bazar de Téhéran et dans le centre de la ville et en scandant les slogans "ou la mort, ou Khomeyni" se dirigea vers le palais royal. La masse venue du sud de Téhéran était conduite par Tayeb Rézãi et Hãjj Esmãil Rézãi, deux héros du sud de Téhéran.

Ces deux furent arrêtés peu après et fusillés, le 11 Aban 1342 et leurs sympathisants furent exilés à Bandar Abãss.

   L’ami intime de Shãh, le Général Hussayn Fardoust a révélé dans ses mémoires que dans cette conjoncture l’on avait profité des expériences et de la collaboration des agents politiques et de sécurité américaines, les plus adroits pour réprimer le soulèvement et de même, il avait fait état du désarroi de Shãh, de la cour, des généraux de l’armée et de la Sãvãk, et de la manière dont le Shãh et ses généraux décrétaient comme des fous l’ordre de la répression.

   Le général Fardoust décrit ainsi la situation alarmante: "J’ai dit à Oveyssi (le commandant de la division de la Garde spéciale) il ne nous reste qu’à armer les cuisiniers, les domestiques et les détenteurs d’armes et tout le personnel de l’armée." Finalement, les agents militaires et de la police de Shãh parviennent à réprimer le soulèvement du peuple en ouvrant le feu directement sur les manifestants. Assadollãh A’lam, premier-ministre de Shãh décrit ainsi ce jour-là, dans des mémoires: "Si nous avions battu en retraite, l’agitation se serait propagée aux quatre coins de l’Iran et notre régime serait déchu d’une façon honteuse. A ce moment, je vous (Shãh] avez dit, même si j’étais demis du pouvoir, vous auriez pu me condamner et me faire exécuter à titre de responsable de tout ce qui s’est passé afin de vous sauver ainsi!" L’état de siège fut décrété à Téhéran et à Qom, le 15 Khordãd. Cependant, des manifestations massives s’y organisaient et à chaque fois, elles avaient dégénéré en heurts sanglants.

Le 15 Khordãd 1342 marquait le point de départ de la Révolution islamique du peuple d’Iran.

Source: ANSARI. Hamid, Le récit de l’éveil, éd. Fondation pour la Rédaction et la Publication des œuvres de l’Imam Khomeyni, Téhéran, 1996, PP. 73-75.

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