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  • 20/12/2011
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La politique révolutionnaire de l’Imam concernant le domaine administratif (2)

 imam ali

   La décision de l’Imam d’écarter Talha et Al-Zubair, respectivement de la contrée de Basora et de celle de Kûfa - décision considérée par beaucoup comme un signe de myopie politique - apparaît très adéquate lorsqu’on se rend compte que l’Imam, en agissant ainsi, a choisi la moins risquée des quatre solutions qui se présentaient à lui: (1)

- La première solution: C’était de les nommer respectivement gouverneurs de Basrah et de Kûfa, comme le recommandait ’Abdullãh Ibn ’Abbas(2).

L’Imam a refusé une telle nomination parce qu’il savait que dans ces deux villes, Talha et Al-Zubair pouvaient trouver les hommes et l’argent dont ils se serviraient pour attirer les insensés, moyennant profit, plonger les faibles dans le malheur et vaincre les forts par le pouvoir, ce qui leur permettrait de devenir plus forts qu’ils ne l’auraient été s’ils n’étaient pas gouverneurs et se retourner, grâce à cette force, contre l’Imam.

- La deuxième solution: C’était de manœuvrer en vue de provoquer une brouille entre Talha et Al-Zubair pour les séparer et les empêcher d’entreprendre une action commune contre l’Imam. Pour ce faire, celui-ci aurait dû se montrer généreux envers l’un et hostile envers l’autre.

Mais par cette manœuvre, il risquerait de voir le premier se retourner contre lui quand les circonstances le lui permettraient, le second fuir, là où il trouverait des avantages, c’est-à-dire à Damas, pour monnayer son appui à Mu’awiya - comme l’avaient fait beaucoup d’autres - ou rester à Médine en gardant contre l’Imâm une rancune dissimulée.

- La troisième solution: C’était de leur refuser la permission de quitter Médine pour la Mecque qui leur a servi de point de départ vers Basrah d’où ils ont organisé une razzia contre l’Imam. Car celui-ci avait en effet deviné leur malveillance lorsqu’ils lui avaient demandé l’autorisation d’aller à la Mecque pour faire le pèlerinage, puisqu’il leur a dit, tout en leur donnant satisfaction: «Ce n’est pas le pèlerinage qui vous meut, mais la trahison».

Mais si l’Imam les avait emprisonnés sans avoir une preuve tangible de leur malveillance, il aurait suscité du moins la sympathie des gens envers eux, sinon des soupçons, chez ses propres partisans, sur sa politique à leur égard.

   Parmi les griefs injustifiables formulés contre sa politique administrative, c’est surtout le fait d’avoir démis Mu’awiya de sa fonction de gouverneur de Damas, et d’avoir accepté lors de sa guerre contre lui, à Saffine, le recours à l’arbitrage.

Or, on sait que l’Imam ’Ali n’a accepté le recours à l’arbitrage que lorsqu’il a constaté que ses soldats commençaient à bouder la guerre, et à être déchirés par des désaccords qui risquaient de provoquer une confrontation armée entre les partisans et les adversaires de l’arbitrage. Ils sont allés jusqu’à menacer de tuer l’Imam comme on avait assassiné ’Othmãn. Ils ont insisté pour que l’Imam rappelle Al-Achtar Al-Nakhaï qui poursuivait vaillamment ses ennemis sur-le-champ de bataille dans l’espoir d’une victoire prochaine.

Notes:

1. "Daïrat Al-Ma’ãrif Al-Islamiya Al-Shi’iya", rapporté du livre de Mahmoud ’Abbas Al-Aqqad, p. 84.

2. Le cousin de l’Imam ’Ali.

Source: L’IMAM ’ALI, Edité et traduit par Abbas Ahmad Al-Bostani, Canada, 2000.

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