Critiques générales
Traduit par M. Rastegar
En général, deux critiques principales se formulent contre la démocratie. La première que nous pouvons qualifier d’«antidémocratique» porte sur l’essence et le fondement de la démocratie. La seconde touche le fait qu’il est rarement possible de trouver des régimes se proclamant démocratiques qui soient réellement conformes aux idéaux théoriques de la démocratie. Les auteurs de ces critiques proposent des solutions pour résoudre ce genre de problèmes.
Tout au long de l’histoire, les penseurs et les théoriciens adoptaient par alternance tantôt la première position tantôt la seconde à l’égard de l’idée démocratique. Nous nous penchons d’abord sur les arguments avancés pour justifier la première approche.
Parmi les partisans de cette approche, nous rencontrons les noms de grandes personnalités pour qui la démocratie était le domaine de plusieurs maux: division, discorde, instabilité, dictature de la majorité, médiocrité et impéritie. Les régimes dépendant du jeu politicien des partis nuisent à l’unité nationale, et finissent par créer une sorte de guerre civile permanente. Les élections et le jeu parlementaire mettent le pouvoir entre les mains des individus dotés de peu d’intelligence et de médiocres compétences.
Le nombre élevé des participants transforme la scène politique en un théâtre de querelles interminables des intérêts personnels, d’où le populisme et l’oubli de l’intérêt public. Selon ces critiques, la démocratie donne indispensablement libre cours au chaos, au caprice de la masse et à une sorte de l’égalitarisme matériel: l’intérêt public devient une notion médiocre, tandis que «la liberté» se réduit au domaine des matières mesurables en quantifiables et qualifiables. (De Benoît, 1993).
Bahrãm Akhavãn Kãzemi
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