Démocratie: nature ambiguë et fondements de la démocratie
Traduit par M. Rastegar
Comme nous l’avons évoqué plus haut, l’un des défauts de la démocratie consiste à l’ambiguïté et l’incertitude qui entourent sa nature et ses fondements. La diversité des régimes démocratiques empêche d’ailleurs qu’un consensus prenne forme sur les notions fondamentales de la démocratie, sans oublier que cette diversité devient parfois une source de discorde et de contradiction. À titre d’exemple, la démocratie est définie tantôt comme la souveraineté de la majorité, tantôt comme l’État du droit, tantôt comme la pluralité des protagonistes exerçant le pouvoir. Or, il y a des penseurs qui estiment qu’il existe parmi ces trois définitions des «contradictions qui obscurcissent la signification de la démocratie surtout à partir du XXe siècle». (Bashiriyeh, Ibid.)
«La démocratie est un concept complexe et multidimensionnel. L’ambiguïté qui en découle est due à l’accent que les théoriciens et les partisans de la démocratie mettent sur ses différents aspects. Il n’est donc pas étonnant de voir les régimes politiques très différents, voire contradictoires, se disent démocratiques. Cela est dû en grande partie au fait que les traditions de la pensée démocrates sont diverses –pour ne pas dire disparates– sans qu’il y a un véritables consensus sur les notions de bases: formation de l’État, l’homme, fonctions du gouvernement, etc.» (Ibid., p. 42)
Un exemple pourrait élucider l’origine de ce problème: la notion du «gouvernement par le peuple» semble au prime abord être un concept clair et univoque. Mais il faut savoir se méfier des apparences souvent trompeuses: l’histoire de la pensée démocratique est perpétuellement ponctuée de perceptions contradictoires. Les désaccords sont nombreux en ce qui concerne la définition même des composantes du jeu démocratique.
Bahrãm Akhavãn Kãzemi
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