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  • 28/2/2012
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Majorité: éventualité d’erreurs et d’inaptitude

démocratie

Traduit par M. Rastegar

   Selon certains experts, les critiques des détracteurs de la démocratie peuvent se résumer en un seul reproche: la loi de la majorité. Au prime abord, il paraît que par son vote, chaque citoyen peut participer à l’exercice du pouvoir par l’État. Mais cette approche n’est pas sans risque, car tous les individus n’ont pas des compétences requises à le faire. Autrement dit, c’est le problème dont souffrent tous les régimes démocratiques.

Il est convenu que la prise de vote est synonyme de la prise de décision par la majorité. Or, il est difficile à croire que l’autorité qui est un fait qualitatif puisse découler de la majorité qui est un fait quantitatif. L’idée selon laquelle la majorité a raison nous permet d’ailleurs de formuler une autre critique contre la démocratie, car la quantité ne légitime pas la quantité, mais dans la plupart des cas, elle lui porte préjudice.

   Nous pouvons donc déduire que l’on a le droit de mettre en doute la compétence et la clairvoyance de la majorité des gens en matière de la politique. En général, le principe de la majorité n’est qu’une technique parmi tant d’autres pour connaître l’avis des citoyens. Mais il ne faut pas considérer l’avis de la majorité comme l’expression de la volonté collective.

En d’autres termes, le principe de la majorité est en contradiction avec le concept de la démocratie. Dans la plupart des démocraties, quand la majorité impose sa décision, les droits des minorités à la participation politique sont perceptiblement ignorés.

Bahrãm Akhavãn Kãzemi

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