Démocratie: risque de la dictature de la majorité
Traduit par M. Rastegar
Les critiques disent que la dictature démocratique des masses et de l’opinion publique s’oppose aux libertés individuelles et collectives, autant que la dictature d’un seul tyran. En effet, la soumission à l’opinion de la majorité crée le risque potentiel de la dictature. Cela prouve que la démocratie ne rejette pas catégoriquement l’idée du pouvoir absolu, mais se contente seulement que le pouvoir absolu soit détenu par une seule personne. En outre, la démocratie ne nie pas la «loi du plus fort»: l’idée de la loi de la majorité ne signifie pas pour autant que la majorité a raison, mais qu’elle est la partie la plus forte. La démocratie n’est donc pas épargnée par le risque de l’autoritarisme.
Pour résoudre ce problème, il faut parfois recourir à la majorité efficace au lieu de la majorité numérique. La majorité efficace est composée d’individus qui ont une connaissance suffisante des buts recherchés par l’État, tout en représentant la majorité de la classe politique. (Bashiriyeh, 1995, pp. 29-32)
Démocratie: risque de la manipulation de l’opinion publique
Le débat est ouvert sur une question épineuse: à quel point le vote populaire est-il déterminant dans l’univers politique? Le vote du peuple et le résultat des élections reflètent-ils vraiment la volonté des citoyens?
La propagande et la possibilité de la manipulation de l’opinion publique ne risquent-elles pas de peser sur les résultats des élections, et ce d’autant plus que les électeurs n’ont le droit que de choisir leurs élus parmi les représentants de quelques partis politiques – « grandes machines politique», selon Max Weber? Aucune réponse n’a été encore apportée à ces questions. Or, un autre problème vient s’y ajouter: l’abstention accrue de plus en plus d’électeurs qui évitent de voter.
Bahrãm Akhavãn Kãzemi
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