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La médecine islamique traditionnelle

diagramme pour le diagnostic par le pouls, dans une copie du mujiz d’ibn al-nafis sur le canon d’avicenne du copiste ibrahim hosseini nourbakhshi. diagramme pour le diagnostic par le pouls, dans une copie du mujiz d’ibn al-nafis sur le canon d’avicenne du copiste ibrahim hosseini nourbakhshi.

  La médecine islamique traditionnelle peut être considérée comme l’ancêtre direct de la médecine moderne, car elle est située au croisement du savoir médical antique et moderne qu’elle a hérité des différentes écoles de médecine antiques; en outre, ses progrès importants en matière de découvertes médicales ont permis la naissance de la médecine moderne.

Il faut préciser qu’elle fut également nommée "médecine méditerranéenne", "médecine grecque" et "médecine arabe", car son aire s’étendit sur tout le territoire islamique, y compris les bords de la Méditerranée et qu’elle fut, au début, inspirée entre autres de la médecine grecque ancienne.

   L’arabe ayant été durant plusieurs siècles la langue scientifique des pays musulmans, on la nomme également "médecine arabe". Cette médecine est "traditionnelle", comparée à la médecine moderne, mais en soi, c’est elle qui est à l’origine de la médecine moderne en tant qu’ensemble systématisé de savoir médical appliqué dans le cadre d’un système sanitaire organisé et hiérarchisé dans tous les territoires musulmans.

La médecine traditionnelle irano-islamique puise ses sources dans une multitude de "médecines" et s’est basée à l’origine sur la "médecine du Prophète".

   Elle a commencé à être dès le VIIIe siècle, où les premiers médecins musulmans commencèrent à établir les piliers de ce système médical, en s’investissant dans la traduction et l’étude des corpus de savoir médical des civilisations conquises par les musulmans ou avoisinant les territoires musulmans. Ainsi, la médecine islamique s’établit d’abord sur la base d’un corpus international, traduit en arabe. On peut en particulier citer les traductions des ouvrages médicaux grecs et syriaques.

Avicenne entre autres s’est notablement inspiré de ce corpus gréco-syriaque.

   De façon générale, la plupart des ouvrages traduits ou rédigés durant ces deux premiers siècles furent inspirés, en particulier pour l’anatomie et la dissection, de la médecine grecque et syriaque, et par la suite, la tradition médicale islamique elle-même.

On peut citer par exemple la consignation dissertée et développée de l’état du patient par les médecins musulmans de cette période, qui suivaient ainsi une méthode établie par Galien.

Bibliographie

1. Mahmoud Najmãbãdi, Tãrikh-e pezeshki Irãn va Jahãn-e eslãm (Histoire de la médecine en Iran et dans le monde musulman), Téhéran, Bank-e Ettela’ãt-e Târikh-e pezeshki-e Irãn, 2011.

2. Gholãmrezã Nourmohammadi, "Negareshi be mafhoum-e tebb-e eslãmi" (Regards sur la notion de médecine islamique), revue Howzeh-ye Pajouhesh, n°17 et 18, cinquième année.

3. Rahim Farrokhniã, "Tebb-e eslãmi va jãygãh-e ãn dar miãn-e nezãmhã-ye bozorg-e tebb-e sonnati", revue Meshkãt, n° 81, hiver 2003.

4. Seyyed Ja’far Mortezã ’Ameli, Adâb-e tebb va pezeshki dar eslãm bã mokhtassari az tãrikh-e tebb (Ethique de la médecine en islam et petite histoire de la médecine), ouvrage à consulter sur le site tim.ir, site de l’Association iranienne de médecine traditionnelle.

Arefeh Hedjazi

Source: Teheran.ir

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