• Nombre de visites :
  • 597
  • 2/5/2012
  • Date :

Un jeune américain décrit la vie

fleurs

   «J’avais 22 ans et dans la vie, j’avais parcouru l’itinéraire que la société m’avait dicté pour arriver au bonheur. J’avais fait mes études universitaires et comme ingénieur en chimie, je travaillais dans une société et je touchais un gros salaire. Que voulais-je de plus ? J’avais tous les éléments du bonheur: voiture, magnétophone, appartement de luxe, quelques bons amis. Ô jeune homme ! Qu’est-ce que tu peux encore demander?

Cependant je ne m’étais jamais senti aussi malheureux jusqu’alors. Un an après avoir obtenu ma licence, au moment où je travaillais comme ingénieur en chimie dans une entreprise, j’ai connu une crise d’identité. J’avais suivi tout ce que la société dictait pour devenir heureux, néanmoins je ne trouvais aucune raison pour continuer ma vie.

   Je ne savais pas pourquoi je vivais et pourquoi ma vie pouvait être importante. Pour moi, la vie n’avait aucun sens. Cette crise de doute et de désarroi se développait petit à petit dans toutes les dimensions de ma vie.

Je me demandais si la vie était vraiment relative. Était-ce cela la vie? Eprouver pendant cinquante ou quatre-vingts ans des plaisirs et des douleurs, travailler, dormir, manger, profiter des plaisirs du monde et tout ça? Et puis tout ça finit sans que l’on se souvienne des jours vécus? Pourquoi faut-il vivre alors? Pourquoi ne pas se suicider pour y mettre fin? Pourquoi travailler vainement pour une vie dépourvue de but? Pourquoi faut-il être bon? Penser à sa santé? Pourquoi tant d’efforts si la rivière de la vie lave, tout ou tard, tout pour l’emporter avec elle?

Plus je vivais, plus tout devenait insupportable, me conduisant à cette conclusion que la vie ne valait pas vraiment la peine d’être vécue.

   Cela démontre le rôle du sens dans l’émergence du sentiment de joie et de satisfaction dans la vie. Gordon Willard Allport dit: «Aujourd’hui, en Europe, psychologues et psychiatres ont ouvertement tourné le dos à Freud, qui considérait l’échec sexuel comme l’origine des troubles psychiques, optant pour une thérapie de l’existence de laquelle dérive l’école de la thérapie du sens.»

   Le sens peut donner naissance à plusieurs situations. La première est «l’absence du sens». Cette situation concerne ceux qui, dès le début, ne trouve aucun sens à la vie et la considère comme un néant.

La seconde situation est «un sens inachevé». Cet état concerne ceux qui considèrent un sens pour la vie, mais après y être arrivé, le trouve tellement dépourvu de valeur qu’ils ne veulent plus vivre pour un tel sens. Ce qui veut justifier la philosophie de la vie doit être au-dessus de la vie et plus précieux qu’elle. Sinon, nous serions confrontés au phénomène de la «perte», qualifié de «perdition» dans les textes théologiques.

   Le monde est une coupe de la vie qui du point de vue de la durée et ne forme qu’un partie médiocre de la vie humaine. Du point de vue de la valeur, le monde et tout ce qui y existe, sont également considérés comme modestes.

Dieu le Très-Haut qualifie ce Monde de manière si dévalorisante qu’il ne pourrait constituer le but des efforts humains.

قُلْ مَتَاعُ الدَّنْيَا قَلِيلٌ وَالآخِرَه خَيْرٌ لِّمَنِ اتَّقَي.

{Dis: «La jouissance d’ici-bas est infime ; meilleur est l’au-delà pour quiconque se comporte en piété »}

   Ceux pour qui le monde représente le sens de la vie, se sentent satisfaits en obtenant les biens de la vie matérielle. Tout comme un enfant qui se montre satisfait en obtenant du chocolat. Sur ces gens, le Saint Coran dit:

وَ فَرِحُواْ بِالْحَيَاه الدُّنْيَا وَمَا الْحَيَاه الدُّنْيَا فِي الآخِرَه إِلاَّ مَتَاعٌ.

{La présente vie les fait exulter? Dans l’au-delà elle ne paraîtra que comme une jouissance temporaire}.

   La troisième situation est d’arriver au sens réel de la vie. Tout peut être considéré comme le sens de la vie, mais tout sens ne peut être satisfaisant. Sur le marché des sens, l’homme réalisé est celui qui procède à un bon choix. Une erreur de choix mène à l’échec et celui-ci conduit à l’insatisfaction. Pour se sentir heureux, il faut un bon choix et celui-ci dépend de la bonne connaissance. Sachez que le Monde est créé pour l’homme, qu’il est à son service et qu’il représente un instrument de la vie réelle. Le Prophète (SAWA) dit: «Le monde est créé pour vous et vous l’êtes pour l’au-delà.»

Pour sa part, l’Imam ’Ali (AS) dit : « Dieu soit loué, Il a créé le monde pour ce qui le suivra et Il teste les gens pour savoir qui d’entre eux sont les bienfaiteurs. Nous ne sommes pas créés pour ce Monde et nous n’avons pour devoir d’y travailler (pour obtenir le monde matériel).»

   De même, le monde est présenté comme le champ de l’au-delà ; cela veut dire que le monde est le lit de la vie, non pas son but. C’est pourquoi le Prophète (SAWA) a dit: «En effet, ce Monde-ci dispose d’enfants et l’Au-delà également : soyez donc les enfants de l’Au-delà au lieu d’être ceux de ce monde-ci».

Si Dieu constitue le sens de la vie, l’homme vivra pour Dieu, travaillera pour Dieu et supportera les difficultés pour Lui. Si Dieu forme le sens de la vie, l’homme sait pourquoi il vit et pourquoi il doit vivre et quel sera le but de sa vie. C’est ainsi qu’il échappe à l’éblouissement et au vertige. Puisqu’il vit pour un sens sublime et pour le seul sens de la vie, il se sent fier, satisfait et content.

Ecrit par Abbãs Passandideh

Traduit par Jean d’Agape

  • Imprimer

    Envoyer à un ami

    Commenter (0)