Le gaspillage et l’avarice
Traduit par Jean d’Agape
Celui qui utilise les bienfaits octroyés par Dieu de façon exagérée comparée à ses besoins, fera partie de ceux qui seront punis, cela ne vaut pas seulement pour les individus mais aussi pour les sociétés qui doivent définir le niveau de leurs besoins dans un programme précis en fonction de leurs revenus et de leur production nationale, pour pouvoir préserver et renforcer leur indépendance politique et économique.
Le Coran a interdit de façon très claire le gaspillage 1 et a qualifié les gaspilleurs de "gens du feu "2 et de "frères du diable"3 .
ولا تبذّر تبذيرا انّ المبذرين کانوا اخوان الشياطين
{Donne à tes proches parents ce qui leur est dû, ainsi qu’au pauvre et au voyageur; mais ne sois pas prodigue} (Isrã, 26)
Le terme اسراف (Isrãf) signifie dépasser les limites au niveau qualitatif et quantitatif, et consommer dans une autre voie que celle de l’obéissance à Dieu 4 .
L’utilisation des ressources et des possibilités existantes qui dépasse les besoins ou une utilisation sans aucun profit ou programme, est aussi considérée comme une forme de gaspillage. Certains ont ainsi considéré comme une forme de gaspillage les dépenses exagérées à cause du gaspillage des richesses qu’elles entrainent.
En d’autres termes, le gaspillage signifie une utilisation qui dépasse les limites ou renvoie à des dépenses inutiles. 5
Le terme "Isrãf" est donc un terme général qui concerne les exagérations dans le domaine qualitatif et quantitatif; aujourd’hui, la médecine a comme principal slogan le rejet d’une alimentation outrancière qui provoque de nombreuses maladies cardiaques, fait pression sur les autres organes et encourage les infections. Dans de nombreuses maladies du cœur, du foie, le diabète ou les maladies cardio-vasculaires, le seul traitement est un régime alimentaire allégé et l’exercice physique 6. Le gaspillage de nourriture par certains entraine des problèmes de malnutrition d’innocents: cela n’est pas acceptable d’un point de vue humanitaire.
Notes:
1. Isrã’ 29- Forqãn 67- Luqmãn 19- Baqareh 143- Mã’ede 89.
2. A’rãf 31-An’ãm 141.
3. Mo’men 43.
4. Isrã’ 27
5. Mohamad Rãghib Isfahãni, Al-Mofradat fi Qarib Qorãn, deuxième édition, 1404, p 230.
6. FakhrAl-Din Tussi, vol 3, p 217.
Source: Revue trimestrielle Ma’refat numéro 66, auteurs Khaliliãn Achkdhari et Mohamad Jamãl.
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