Description linguistique de l’arabe littéral
Comme les autres langues sémitiques, l’arabe ne connaît que deux temps: l’accompli (qui connote le passé) et l’inaccompli (présent/futur): kataba (il a écrit), yaktubu (il écrit ou il écrira). Par contre, il connaît trois modes qui ne se distinguent que par la vocalisation finale: l’indicatif (yaktubu), le subjonctif (yaktuba), l’apocopé (yaktub). NB: dans la transcription "u" se prononce "ou".
L’arabe possède trois nombres: le singulier (muslimun, un musulman), le duel (muslimãni, deux musulmans), le pluriel (muslimûna, des musulmans) et deux genres: le masculin (muslimun, un musulman) et le féminin (muslimatun, une musulmane).
L’arabe comporte une déclinaison à trois cas (comme l’akkadien), et deux déterminations.
Flexion déterminée (avec l’article al:)
cas sujet: al-muslimu (le musulman)
cas direct: al-muslima
cas indirect: al-muslimi
Flexion indéterminée (avec nounation, c-à-d suffixe "n")
cas sujet: muslimun (un musulman)
cas direct: musliman
cas indirect: muslimin
Le vocabulaire, fondé sur des racines trilittères, est d’une très grande richesse.
Exemple de racine trilittère: La racine KTB dénote l’action d’écrire: de là KaTaBa (écrire), KãTaBa (correspondre avec quelqu’un), aKTaBa (dicter), KãTiB (écrivant, écrivain), KuTtâB (école coranique), maKTûB (ayant été écrit), KiTãB (livre), maKTaB (bureau), maKTaBa (bibliothèque).