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  • 25/7/2012
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La peinture et la dynastie qãjãre

illustration du shahnameh, époque qajare

   La dynastie qãjãre, qui régna en Iran de 1794 à 1925, n’a pas eu les mêmes convictions ni la même façon de gouverner que les Safavides. Au moment de l’avènement des Qãjãrs, l’invasion des tribus afghanes avait réduit à néant l’empire safavide, et avec Nãder Shãh, le pays était entré dans une période de chaos.

Pendant les transitions successives du pouvoir, le pays a toujours vécu des périodes de guerres entre tribus et a été témoin des luttes entre féodaux.

   L’année 1796 voit enfin, avec le couronnement d’Aghã Mohammad Khãn, le début de l’avènement d’une stabilité politique menant à une renaissance des arts et de la culture. Cette période fut un moment critique marqué par le progrès de la peinture persane qui abandonne le style somptueux et raffiné de l’époque safavide, tout en allant vers une certaine sobriété, un certain caractère dorique, propre au XIXe siècle iranien.

La peinture à l’huile fut présentée pour la première fois au XVIIe siècle, avec des boîtes laquées et des reliures de livres, ainsi qu’avec l’illustration des manuscrits historiques et des portraits d’une noblesse exigeante.

   Cette technique était mieux adaptée aux goûts des clients. Alors que la préférence pour les tons sombres aurait produit des miniatures ombrageuses et que la peinture commence à se diriger vers une représentation tridimensionnelle des objets, les artistes apprennent la perspective et l’anatomie. Par conséquent, les images deviennent de plus en plus réalistes.

   Depuis la fin du XVIIIe siècle, l’Iran renforce ses liens avec les puissances colonisatrices européennes, et le pays commence à connaître la culture occidentale, dans toutes ses dimensions, dont la mode vestimentaire, l’architecture. Les jeunes iraniens sont envoyés en Europe pour étudier l’art, parmi lesquels on peut citer Mirzã Abolhassan Ghaffãri, plus connu sous le surnom Sani’-ol-Molk. Celui-ci a pu restituer et appliquer habilement les techniques européennes dans la peinture persane.

Pourtant, son œuvre a été encore plus influencée par l’art de la miniature et le patrimoine artistique iraniens. Mahmoud Khãn Sabã, son contemporain, a pu trouver un équilibre entre le style moderne européen d’une part, et les traditions profondes de l’art national de l’autre.

Sources:

Bignon, Lawrence, Histoire de la peinture en Iran, traduit par Mohammad Irãnmanesh, Téhéran, Amir Kabir, 2008.

Etinghawsen, Richard et Grabar, Oleg, L’art iranien, traduit par Ya’ghoub Ajand, Revue Keyhãn Farhangi, n° 137.

Hugh, John, L’art de peinture sous les Qãjãrs, traduit par Parviz Varjãvand, Presse de l’Université de Téhéran, 1969.

Moussavizâdeh, Shãhab, Pour une académie en peinture, article publié dans la revue Nãfeh.

Site internet consacré à la culture chiite, notamment sous les Qãjãrs http://farhang.al-shia.ru/kajar.html

Moussavizãdeh, Shahãb, La réaction contre Kamãl-ol-Molk, entretien avec la revue iranienne des arts plastiques Tandis.

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