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  • 14/11/2012
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Père du dessin moderne iranien

   jalil ziãpour

   Jalil Ziãpour né en 1920 à Bandar Anzali. Après avoir fait ses études primaires dans sa ville de naissance, il se rend à Téhéran afin de poursuivre ses études dans le domaine de la musique. Il se consacre ensuite aux arts décoratifs traditionnels qu’il étudie dans une école puis à l’Université de Téhéran. Il y apprend notamment l’enluminure, les différents types de motifs de tapis, la miniature, le dessin… mais aussi la sculpture.

Il poursuit ses études en France à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts et à l’université. Il y étudie également l’histoire de l’art, l’histoire des civilisations, la sociologie, ainsi que les différents styles de vêtements.

    Après avoir obtenu un doctorat en art, il revient en Iran en 1949. Il décide alors de fonder une association culturelle appelée Coq de combat qui publie un magazine du même nom, afin de faire connaître les nouveaux styles artistiques et de faire prendre conscience de la vacuité de certaines imitations artistiques iraniennes. Il y défend l’idée d’un art iranien à la fois authentique et adapté aux exigences du temps. Il donne également de nombreuses conférences sur ce thème, et rédige différents ouvrages et articles sur l’art, la culture et l’anthropologie. Il est décédé en 1999.

Il a été qualifié de "père du dessin moderne iranien". Il a en effet créé un style tout personnel basé sur sa propre théorie de l’art et de la culture iranienne.

   Son style se caractérise notamment par la simplicité des personnes et silhouettes représentées, l’importance donnée aux traditions iraniennes, ainsi que par les liens souvent géométriques et une façon personnelle d’assembler les différentes formes. Il a consacré des œuvres aux Turkmènes, aux Kurdes iraniens, aux Baloutches, aux Lors, aux Iraniens du sud…

Jalil Ziãpour a également rédigé plusieurs ouvrages dans le domaine de l’ethnologie et de l’iranologie, et a mis en place de nombreuses activités culturelles et éducatives.

   On ne peut comprendre son œuvre sans prendre en compte l’importance qu’il accordait à l’ethnologie ainsi qu’aux cultures nomades et régionales iraniennes. Il soulignait ainsi: "L’artiste est celui qui connaît l’identité et la personnalité de sa société et qui la présente, mais nous ne connaissons pas notre propre culture! Le niveau de culture de chaque artiste dépend de l’importance de ses rencontres avec la société; cela est bien sûr accompagné de changements et dans ces changements, tout l’effort des penseurs, de ceux qui ont des buts, ainsi que des artistes de la société est de saisir une riche culture. Jusqu’à aujourd’hui, nous avons porté en nous les meilleures traditions et nous ne pouvons pas nous passer de telles traditions. Dans le domaine artistique, l’artiste s’inspire de traditions et construit un contenu."

Source: Teheran.ir

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