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  • 19/2/2016
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Le terrorisme

le terrorisme

   Traditionnellement, le terrorisme est un moyen d’action politique violent d’un groupe minoritaire et impuissant militairement vis-à-vis de son adversaire, consistant à viser indirectement un centre de pouvoir en s’en prenant par action violente à des innocents sous sa juridiction pour le pousser à des concessions et faire avancer des revendications politiques identifiées et réalisables. Dans ce cas de terrorisme traditionnel, le groupe terroriste prend soin de cacher son identité réelle, pour échapper à la répression, tout en publicisant au maximum ses revendications politiques. 

Cependant, une nouvelle définition du terrorisme émerge et inverse cette mécanique traditionnelle: le « terrorisme manipulé ».

   Désormais, un groupe de gouvernants détenteurs du pouvoir réel se livre à une action terroriste contre les administrés qu’il est censé protéger afin d’imposer un agenda politique qu’il aurait été impossible de défendre dans une situation de normalité psychologique. Dans ce cas précis, le groupe terroriste, éventuellement manipulé à son insu, prend soin de publiciser au maximum une identité improbable mais de garder cachées ses motivations et n’émet aucune revendication politique (c’est-à-dire identifiée et réalisable).

   Ainsi les revendications de type « un gouvernement islamique mondial» ou «plus jamais la guerre», ne sont pas de nature politique, car elles ne sont pas identifiées (lieu, date, périmètre), ni réalisables (surréalistes, inadéquation avec la situation sur le terrain, schizophrénie) et ne permettent donc pas le chantage, les négociations et les concessions souhaités par le groupe terroriste. Le terrorisme actuel se caractérise par l’ignorance des contenus de son rattachement identitaire (par exemple l’islamisme), la barbarie, la haine d’autrui, le narcissisme dans la violence qui font pendant à un nihilisme politique très opportun pour ses commanditaires car il permet à l’entité visée par les attentats (soit qui se confond avec le commanditaire de l’opération sous faux-drapeau, soit en tant qu’entité tierce visée indirectement par le vrai commanditaire), de définir l’objectif politique qu’elle décide d’imprimer à sa réaction à l’attaque. Le but recherché par le « terrorisme manipulé » est double:

-  Le choc émotif le plus fort possible sur la population à travers des actes barbares injustifiables et d’une violence inouïe et gratuite sur des innocents

-  L’absence de revendication politique (c’est-à-dire identifiée et raisonnable) ce qui permet opportunément à la victime (en fait le commanditaire réel de l’attaque ou bien une victime collatérale mais partie-prenante aux enjeux réels de l’attaque) de définir elle-même la réaction qu’elle entend donner à l’attaque sans qu’une relation soit nécessairement établie entre le crime des terroristes et la cible qu’elle entend attribuer à la répression désormais exigée par la vengeance populaire  Ce faisant, l’émotion suscitée pourra également faciliter la mise en place de lois d’exception renforçant un contrôle accru sur une population perçue comme menace potentielle au système mondialiste en raison du pouvoir légitime qu’elle représente et du pouvoir réel qu’elle constitue en termes démographiques (les fameux 99%). 

   Par ailleurs, pour les autorités mondialistes, interpréter les attaques terroristes comme le symptôme d’un «conflit de civilisations » permet à cette situation exceptionnelle de perdurer aussi longtemps que les commanditaires réels décident d’apporter leur soutien directement ou indirectement au groupe terroriste impliqué. De cette façon, la méthode de gouvernement par choc émotif s’inscrit dans le paysage politique à long-terme des pays participant au projet mondialiste à l’origine de cette méthode de gouvernement.

Par conséquent, la meilleure façon de sortir de cet état durable d’exception terroriste est de contrer et d’anéantir le projet mondialiste en cause pour le remplacer par un projet humaniste, progressiste, pacifique et réaliste ce qui pourra faire l’objet de développements ultérieurs.

Auteur: Samizdat

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