Nicolas Sarkozy s’attaque au "cancer" de la violence scolaire
Nicolas Sarkozy a consacré son déplacement dans l’Oise, mardi 25 mai, à renforcer son message et celui du gouvernement sur les thèmes de l’insécurité à l’école et de l’absentéisme. Après une visite au collège Charles-Fauqueux à Beauvais, le président, accompagné de pas moins de trois ministres - Luc Chatel (éducation), Eric Woerth (travail, solidarité, fonction publique), Brice Hortefeux (intérieur) – a présidé, à la préfecture de l’Oise, une réunion de travail sur le thème de la sécurité à l’école et de la lutte contre l’absentéisme.
Le chef de l’Etat a assuré l’assistance de sa détermination à mettre fin à ce qu’il a appelé le "cancer" de l’irruption de la violence dans les établissements scolaires. Il a écouté les témoignages de plusieurs responsables éducatifs, qui lui ont fait part de leurs efforts et des dispositions prises pour lutter contre l’absentéisme.
En réponse à ces témoignages, le président a confirmé un certain nombre d’annonces déjà faites en matière de création d’internats de réinsertion scolaire et de suspension des allocations familiales.
A propos des internats, sur les dix qui doivent ouvrir en septembre, trois seront consacrés à des élèves de Seine-Saint-Denis et l’un de ces établissements sera situé dans la Somme.
Concernant la suspension des allocations, M. Sarkozy a insisté sur "l’impossibilité d’évacuer la responsabilité des familles". Conformément à la proposition de loi du député UMP Eric Ciotti, qui sera présentée d’ici à quelques jours, un "contrat de responsabilité parentale" sera proposé après quatre demi-journées d’absence en un mois. En cas de récidive, les allocations seront supprimées. Toutefois, le président a précisé que les allocations seront rétroactivement rétablies si le jeune retourne dans son établissement.
En conclusion, M. Sarkozy a souligné qu’il n’y a pas de solution unique contre la violence à l’école et contre l’absentéisme: "Si ça ne marche pas, on change. Soyons pragmatique, ce qui compte c’est qu’il n’y ait plus de violence dans nos établissements scolaires."
Source: Lemonde.fr