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  • 17/9/2007
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Le XXe siècle perd ses maîtres

le xxe siècle perd ses maîtres

      Le cinéma encore en deuil. Après Ingmar Bergman, le réalisateur italien Michelangelo Antonioni, autre grande figure du cinéma s’est éteint lundi soir, à l’âge de 94 ans. En 1967, il avait reçu la Palme d’or à Cannes pour son film Blow up et un Oscar à Hollywood pour l’ensemble de sa carrière en 1995.

   Avec une vingtaine de films, le cinéaste a connu une véritable consécration internationale: Lion d’or à La Biennale de Venise en 1964 pour Désert rouge, Palme d’or au festival de Cannes en 1967 pour Blow up, Prix spécial du jury à Cannes pour Identification d’une femme en 1982, Oscar à Hollywood pour l’ensemble de sa carrière en 1995 et Lion d’or pour la carrière à Venise en 1997.

 

La naissance du cinéma introspectif

    Né à Ferrare, dans le nord de l’Italie, le 29 septembre 1912, Antonioni était issu d’une famille bourgeoise et avait fait de brillantes études d’économie à l’université de Bologne. Il avait d’abord été critique de cinéma dans une revue locale avant de venir à Rome suivre les cours du Centre expérimental du cinéma et de collaborer à la revue Cinéma, considérés comme des centres de résistance au fascisme.

En 1942 à Paris, il est l’assistant de Marcel Carné qui tourne Les visiteurs du soir. Il devient ensuite le co-scénariste de Le retour d’un pilote de Roberto Rossellini.

   L’année suivante, il tourne son premier documentaire Les gens du Pô et réalise son premier long métrage Chronique d’un amour en 1950. Son style s’affirme dans sa trilogie L’Avventura en 1960, La note (La nuit, 1961) et L’éclisse (L’éclipse, 1962), interprétée par Monica Vitti, son actrice fétiche, sa compagne et sa muse pendant une dizaine d’années. L’Avventura est considéré comme la naissance d’un cinéma introspectif. Antonioni a choisi de raconter la difficulté des rapports humains.

 

La consécration avec Blow up

      Il atteint la consécration avec Blow up qui raconte l’histoire d’un photographe de mode qui découvre sur ses clichés qu’il a été témoin d’un assassinat à Londres.

Le public se détournera pourtant peu à peu de ses films, considérés comme difficiles d’accès même s’ils sont parfaitement aboutis sur le plan esthétique.

  A moitié paralyser par une attaque cérébrale en 1985, Antonioni avait reçu l’hommage de tout le cinéma italien lors d’une soirée à Rome pour ses 90 ans, en septembre 2002. Ces dernières années, très diminué par la maladie, il s’était réfugié dans le monde de la couleur, réalisant des collages et des mobiles qui avaient été exposées à Rome en octobre 2006.

 

Source : www.LCI.fr

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