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  • 17/9/2007
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Pakistan: au moins 24 morts dans deux attentats près d'Islamabad

04/09/2007

Attentat à la bombe le 4 septembre 2007 à Rawalpanni

 

 

   Au moins 24 personnes ont été tuées mardi matin dans la banlieue d'Islamabad par deux attentats à la bombe quasi-simultanés, dans la continuité d'une série qui ensanglante le Pakistan depuis que le président Pervez Musharraf a décidé il y a deux mois de durcir le combat contre les islamistes. Parmi les victimes figurent 16 employés du ministère de la Défense. Les deux attaques, apparemment des attentats-suicide selon le porte-parole de l'armée, le général Waheed Arshad, ont également fait au moins 66 blessés, a précisé le secrétaire général du ministère de l'Intérieur, Kamal Shah.

   Ces attentats sont survenus dans Rawalpindi, une banlieue populaire qui jouxte la capitale pakistanaise, mais abrite aussi l'état-major des armées et la résidence militaire du général Musharraf, allié-clé des Etats-Unis dans leur guerre contre le terrorisme et dont le numéro 2 d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri a juré, il y a deux mois, d'abattre le régime.

   La première explosion a ravagé un bus près du marché Qasim, tuant au moins 16 passagers, employés du ministère de la Défense. Le second attentat a été perpétré à trois km de là, dans un des marchés de la ville, le bazar R.A., a expliqué le chef de la police de Rawalpindi, Murawat Ali Shah. Les circonstances et la cible de l'attaque ne sont pas encore clairement établies. Au moins huit personnes ont été tuées. Sur les lieux du premier attentat, la carcasse ravagée de l'autobus blanc d'une quarantaine de sièges et les nombreuses tâches de sang qui maculent la route laissent imaginer la violence de l'explosion, entendue dans toute la ville. Le Pakistan est en proie, depuis l'assaut de la Mosquée Rouge à Islamabad les 10 et 11 juillet, à une vague sans précédent d'attentats meurtriers perpétrés par des militants intégristes musulmans. Ces attaques visent surtout les militaires et les policiers dans les zones tribales du nord-ouest du pays, frontalières avec l'Afghanistan, mais les 17 et 27 juillet, deux attentats-suicide avaient déjà tué, en plein coeur d'Islamabad, 15 personnes dans le premier, 12 dans le second.

   Après dix jours de siège, l'armée avait donné, les 10 et 11 juillet, l'assaut à la Mosquée Rouge, en plein coeur de la capitale, où s'étaient retranchés, lourdement armés, de nombreux militants fondamentalistes. Une centaine d'entre eux avaient été tués. Dès le lendemain, les principaux leaders intégristes du pays, mais aussi Ayman al-Zawahiri, avaient juré de les venger et de s'en prendre au régime du général Musharraf, accusé par les islamistes, d'être une marionnette de Washington.

   Après la Mosquée Rouge, l'armée a durci le ton dans les zones tribales du nord-ouest face aux combattants islamistes, talibans pakistanais ou afghans, membres d'al-Qaïda et certaines tribus qui les soutiennent. Washington a affirmé récemment qu'Al-Qaïda et les talibans afghans, chassés du pouvoir à Kaboul fin 2001, ont reconstitué leurs forces dans les zones tribales pakistanaises.

    L'administration Bush a donc accru la pression sur Islamabad, menaçant même de frapper des cibles en territoire pakistanais, ce qui a sans doute poussé M. Musharraf à durcir la répression dans le nord-ouest.Car Washington, qui finance très largement l'effort militaire pakistanais, peut aussi avoir son mot à dire dans la crise politique qui affaiblit le président Musharraf depuis des mois: de plus en plus impopulaire dans la rue et contesté par la société civile, il tente de négocier, à l'approche de la présidentielle et des législatives, d'ici à fin 2007 ou début 2008, un accord de partage du pouvoir avec l'ancien Premier ministre en exil, Benazir Bhutto, pour former un tandem qui a d'ores et déjà les faveurs à peine voilées de Washington.

 

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