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  • 19/11/2007
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Foot-Bleus - Domenech : «Les examens qu'il faut»

football

   De Londres à Milan, de Lyon à Bolton, partout la même joie due à la qualification de la France pour l'Euro 2008 : Raymond Domenech va rester pour un moment encore son sélectionneur. Domenech et sa faculté à toujours placer un match amical là où le calendrier international n'avait rien prévu pour les Bleus.

 

Domenech et sa conviction qu'un joueur sera toujours mieux en sélection qu'en club pour entretenir son corps.

   Domenech et son discours teinté de paternalisme bienveillant à l'égard des employeurs de ses joueurs.Dimanche, alors qu'il annonçait aux journalistes le départ du stage de Florent Malouda, le sélectionneur en a remis une couche alors qu'il était interrogé sur les autres incertains du groupe. Henry ? «Apte». Toulalan ? «Apte». Anelka ? «Apte».

   La présence des deux derniers cités, victimes de blessures musculaires depuis la fin du mois d'octobre, avait entraîné de la part de leur club les plus expresses réserves, la semaine dernière, sur le thème : «Est-ce bien raisonnable ?».

   Ils ont reçu du temps de jeu vendredi contre le Maroc (2-2). Quant au premier, il a une douleur au tendon d'Achille depuis France - Lituanie (2-0). Il était en tribunes vendredi mais a répété sa disponibilité 48 heures plus tard. Interrogé sur le fossé entre le ton catastrophiste des clubs et son attitude à lui, le sélectionneur a tout expliqué avec un sourire : «C'est le talent de nos médecins». Avant de présenter les clubs comme de parfaits comédiens.

 

Tous les clubs à la même ensigne

«Je comprends les clubs, reconnaît l'ancien entraîneur de l'OL. Un joueur qui n'a pas joué depuis un moment, on veut le protéger. Il reste un petit doute. Alors ils anticipent et grossissent les blessures pour le récupérer».

   Un jeu qui ne l'émeut guère : «Ici, on fait les examens qu'il faut. La preuve, les deux (Toulalan et Anelka) ont rejoué. Il n'y avait pas eu de problème. Si on avait eu le moindre doute lors des entraînements précédents, ils n'auraient pas joué. Je ne suis pas fou.» Auteur d'une bonne deuxième période, Jérémy Toulalan ne s'est pas exprimé vendredi. Nicolas Anelka se sentait déjà capable de reprendre le week-end précédent.

   «Je ne gère pas l'équipe de France pour préparer les joueurs à aller jouer dans leur club, répète aujourd'hui Domenech sur le ton qu'il avait adopté pour retenir Claude Makelele en équipe de France contre son désir de retraite. Je gère en me disant que certains ont besoin de jouer, d'autres moins.» Il décrit son insensibilité à la pression : «On ne m'a jamais demandé de ne pas faire jouer un joueur parce qu'il avait match décisif derrière. Il est arrivé qu'on me dise : ''il est blessé, si vous pouvez l'épargner...'' En général, je n'ai pas besoin qu'on me le dise. Je connais leur calendrier, je les suis. Mais si j'accepte avec un club, je dois le faire avec les autres, et à ce moment-là, on ne fait plus de matches. J'ai tendance à être très égalitaire.»

 

Le précédent Vieira

Les clubs qui n'ont pas grincé des dents face à cette appropriation très visible des internationaux sont effectivement de plus en plus rares.

   Raymond Domenech s'est fait des amis pour la vie à Milan, où l'Inter demeure convaincu que Patrick Vieira n'avait pas les moyens de jouer en Italie (0-0) puis contre l'Ecosse (0-1), à cinq jours d'intervalle, en septembre dernier, alors qu'il n'avait pas repris avec le club suite à sa blessure musculaire à une cuisse contractée en août... avec l'équipe de France contre la Slovaquie (1-0).

 

Source: www.Lequipe.fr

 

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