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  • 12/1/2008
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Egalité ou similarité

blance

    Le principe sur lequel se sont fondés les détracteurs de l’Islam est que l’homme et la femme étant l’un et l’autre des êtres humains, donc égaux et ayant même dignité, ils doivent jouir par conséquent des mêmes droits.

   Le point qui mérite d’être pris en considération à cet égard est de savoir si, sur la base de la dignité humaine, ils doivent tous deux avoir des droits égaux et sans discrimination de sexe, ou s’ils doivent jouir des mêmes droits indépendamment de leurs différences dans la vie. Il ne fait pas de doute que la dignité humaine, ou l’humanité, étant le trait commun entre eux, ils doivent avoir des droits égaux. Mais est-il nécessaire qu’ils aient aussi des droits similaires ?

   Si, au lieu de suivre aveuglément la pensée occidentale, nous réfléchissons d’une façon indépendante, la première question qui se pose à l’esprit est : l’égalité des droits signifie-t-elle vraiment aussi similarité des droits ? En réalité, il s’agit de deux choses différentes.

L’égalité signifie être égal en degré et en valeur, alors que la similarité signifie l’uniformité. Il est possible qu’un père distribue sa fortune entre ses trois enfants également, mais pas uniformément.

   Supposons que sa fortune consiste en divers biens, tels qu’un magasin, une terre agricole et une propriété en location à bail. Tenant compte des goûts et aptitudes respectifs de ses enfants, il donne le magasin à l’un, la terre agricole au second et la propriété en location à bail au troisième. Il prend soin que ce qu’il donne à chacun d’eux soit d’une valeur égale, et en même temps conforme à son goût et à son aptitude. Ainsi, il distribue sa fortune d’une façon égale, mais pas uniforme.

   La quantité n’est pas la qualité, et l’égalité n’est pas l’uniformité. L’Islam ne croit pas à l’uniformité de l’homme et de la femme. Mais, en même temps, il ne réserve aucun traitement préférentiel aux hommes en matière de droits. Il a observé le principe de l’égalité entre l’homme et la femme, mais il s’oppose à l’uniformité de leurs droits. L’égalité est un mot attirant, parce qu’elle implique un sens de non-discrimination. Un halo sacré lui est attaché. Elle évoque le respect, surtout lorsqu’elle est associée aux droits.

Quelle belle formule que "l’égalité des droits" ! N’importe quelle personne consciente est susceptible de succomber à son charme.

   Je ne comprends pas pourquoi nous sommes tombés si bas, pour que les autres veuillent nous imposer leurs théories sur la similarité des droits des hommes et des femmes, à nous qui avons été les porte-drapeau de la science et de la philosophie ! Ce qu’on veut nous faire avaler ressemble à la situation d’un marchand qui veut vous vendre des betteraves pour des poires.

   Il ne fait pas de doute que l’Islam n’a accordé en aucun cas à l’homme et à la femme des droits similaires. Mais il n’a pas prescrit non plus des devoirs et des punitions similaires aux deux sexes. En tout cas, la valeur totale des droits accordés à la femme n’est pas inférieure à celle des droits accordés à l’homme. Nous nous proposons de démontrer cette affirmation ci-après.

Source: MUTAHARI. Mortadhã, Les Droits de la femme en Islam, Traduit par al-Bostani, éd. Ansariyan, Téhéran, 2002, PP.59-60.  

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