Une double défaillance à l’origine du crash de Madrid?
Les premières informations des médias espagnols, publiées quelques minutes à peine après le crash de Madrid, avaient évoqué un incendie sur un des moteurs de l’avion de la Spanair - le moteur gauche.
Depuis lors, annonces et démentis se succèdent sur les causes de la catastrophe, qui a fait 154 morts et 18 blessés.
La thèse du moteur en feu a ainsi été battue en brèche par les premiers travaux des enquêteurs, mais de nombreuses questions restent posées. Pourquoi le pilote avait-il retardé son décollage? Y avait-il un lien direct entre cette décision et le crash final? L’appareil était-il correctement entretenu? Tout ce que l’on sait est que le MD-82, incapable de décoller, a touché le sol avec sa queue avant de se disloquer et de prendre feu sur la droite de la piste, carbonisant la plupart de ses passagers.
Les dernières informations en date sont publiées par le Wall Street Journal. Le quotidien économique américain a précisé dans son édition européenne avoir eu accès aux premières conclusions de l’examen des boîtes noires de l’appareil, qui se trouvent actuellement dans un laboratoire spécialisé en Angleterre pour analyse.
Les moteurs fonctionnaient normalement
Selon le Wall Street Journal, les volets situés à l’arrière des ailes des avions, qui sont déployés pour ralentir ou accélérer l’appareil à l’atterrissage ou au décollage, n’ont pas fonctionné sur le MD-82 de Spanair. A ce problème, s’est ajoutée une panne apparente de circuits électriques qui a empêché les pilotes d’être alertés du non déploiement des volets. En revanche, les moteurs fonctionnaient normalement et n’ont pas pris feu.
Le manque de vitesse de l’avion serait donc dû non à un problème de propulsion, mais au non-déploiement des volets, selon le Wall Street Journal, qui précise toutefois qu’il ne s’agit que des conclusions préliminaires des enquêteurs sur le scénario de l’accident.
Source: www.tf1.lci.fr
