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  • 15/11/2008
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Delanoë laisse la liberté de choix à sa motion

bertrand delanoë à la tribune au congrès de reimsbertrand delanoë à la tribune au congrès de reims

   "Je mets la motion A au service du parti socialiste (...) Il faut qu’on rassemble ceux qui pensent pareil". Samedi, peu avant 11 heures, Bertrand Delanoë est monté à la tribune au congrès de Reims. Avec toujours le même mot d’ordre: rassembler, alors que Ségolène Royal est officiellement candidate pour prendre la tête du PS depuis vendredi après-midi, et que la maire de Lille, Martine Aubry, hésite à se lancer dans la journée, selon des proches.

Cet appel au rassemblement du maire de Paris, au travers d’une "mise au service du PS, totalement désintéressée" de sa motion, s’adressait donc, sans les nommer, à Martine Aubry et Benoît Hamon.

   Evoquant les Français qui aujourd’hui, selon lui, "n’ont plus confiance" dans le parti socialiste, et que frappe de plus en plus durement la crise économique, le maire de Paris a martelé: "Notre congrès doit trouver une manière de leur redonner confiance, de leur redonner une espérance, et qu’ils puissent se dire demain : il y a un grand parti socialiste, efficace, combatif, pour nous défendre".

"Celles et ceux qui ont des nuances doivent faire un compromis"

   Pour cela, a plaidé Bertrand Delanoë, "il y a besoin demain d’une orientation majoritaire pour faire vivre le Parti socialiste. Chers camarades, nos différences doivent être respectées. On peut faire vivre l’unité de tous les socialistes sans exception en faisant vivre ces différences". Néanmoins, s’il a assuré n’avoir voulu, à aucun moment, "rejeter, stigmatiser qui que ce soit, y compris parmi ceux dont je partage le moins les convictions", le maire de Paris a établi une distinction entre ceux avec lesquels il a des "différences" et ceux qui présentent avec lui des "nuances". Et selon lui, il faut qu’aujourd’hui, "celles et ceux qui ont des nuances fassent un compromis".

   En adoptant cette posture au-dessus de la mêlée, Bertrand Delanoë tentait ainsi de prendre la position du sage, appelant ses amis à la responsabilité. Il n’est pas sûr pour autant que son appel soit suivi d’effets. Pour l’heure, seul Benoît Hamon, qui se situe à la gauche du parti, est officiellement candidat face à Ségolène Royal. Mais tout est encore possible jusqu’à dimanche matin, date limite du dépôt  des candidatures. Et le risque perdure que le congrès s’achève dimanche sans la fameuse "synthèse" recherchée à chaque congrès par les socialistes. Ce serait alors les militants qui trancheraient lors du vote sur les candidatures, jeudi prochain.

Source: http://tf1.lci.f

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