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  • 17/3/2009
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Xavier Fortin jugé pour l’incroyable enlèvement durant 11 ans de ses deux enfants

   Arrêté fin janvier en Ariège, après 11 ans de périple avec ses deux fils enlevés fin 1997, à l’âge de 6 et 7 ans , Xavier Fortin, 52 ans, comparaît mardi devant le tribunal de Draguignan dans le Var où ses défenseurs plaideront la clémence.

   La mère des deux enfants a décidé de ne pas se porter partie civile et ne devrait pas être présente au procès, par souci d’apaisement. "Elle ne veut pas la guerre, mais juste revoir ses fils", explique l’une des avocates de Xavier Fortin, Me Saint-Arroman Petroff, espérant que la peine qui sera prononcée contre son client n’excédera pas la durée de sa détention provisoire.

manu (à gauche) et théo (à droite) ont été élevés par leur père dans la clandestinité. ils sont maintenant âgés de 18 et 17 ans

    Détenu depuis début février à Draguignan, ce père risque deux ans de prison ferme pour "soustraction d’enfant par ascendant", peine à laquelle il a été condamné par défaut en 2005, a détaillé Me Saint-Arroman Petroff, qui représente également les intérêts des deux fils Théo et Manu, qui ont aujourd’hui respectivement 17 et 18 ans. Xavier Fortin a fait opposition à ce jugement après son arrestation.

   Pour l’avocate, cette affaire "ne devrait pas relever de la justice pénale". "Il ne s’agit pas de délinquance, mais d’un père qui aime ses mômes et n’a pas supporté qu’on lui dise: Vous avez juste mis la petite graine et vous n’avez aucun droit.

" Elle estime que dans les années 1990, quand le couple s’est séparé, la justice confiait systématiquement les enfants à la maman "sans écouter la parole des enfants". Or, selon leurs déclarations, ils souhaitaient rester avec leur père, "non parce qu’ils n’aimaient pas leur mère", mais parce qu’ils voulaient "continuer à vivre à la campagne, proches de leurs copains et au milieu des animaux", précise l’avocate.

   Xavier Fortin a tenté de donner au substitut du procureur une image rassurante de ces 11 années vécues dans la clandestinité sous une fausse identité dans l’Ariège, où il a géré pendant sept ans une ferme pédagogique avant d’occuper pendant un an une grange à Massat, lieu où il a été interpellé. L’agriculture et l’élevage lui rapportaient environ 180 euros par mois, a-t-il indiqué au tribunal de Draguignan début février. Après la séparation, la garde des enfants a été confiée à la mère, avec droit de visite et d’hébergement au père. Ce dernier a décrit comment il avait pris la décision à Noël de l’année 1997 de ne pas ramener chez son ex-compagne les deux garçons qui, selon lui, ne supportaient plus de vivre avec elle.

   Titulaire d’une maîtrise de sciences, il a affirmé avoir suivi à la lettre les programmes de l’Éducation nationale pour assurer l’enseignement des enfants. Il a également indiqué avoir régulièrement donné de leurs nouvelles, par courrier dont la provenance n’était pas identifiable, au juge d’instruction de Draguignan chargé de l’affaire. Me Saint-Arroman Petroff admet que la construction psychique des jeunes gens a été marquée "par l’absence de la mère".

Source: www.yahoo.fr

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