La madrasa Chahãr Bãgh

Cette très belle madrasa fut construite entre 1704 et 1714 par le dernier roi Safavide, Shãh Hussayn, et financée par sa mère, qui a donné son nom à l’édifice.

Cette école de théologie est toujours en activité. On y entre par l’avenue Chahãr Bãgh, par un magnifique portail orné de muqarnas et de céramiques émaillées. Comme toutes les madrasas, elle est construite autour d’une cour légèrement rectangulaire. Elle possède deux étages d’arcades, occupées par les chambres d’habitation, les bureaux et les locaux. Au milieu de ses quatre côtés, un iwan rompt la monotonie des arcades.

Une mosquée se trouve dans l’iwan sud: flanqué de deux minarets, il précède une grande salle à coupole: l’intérieur, comme l’extérieur, sont décorés de céramiques émaillées, aux tons bleus et aux motifs floraux, ultimes chefs-d’œuvre de l’art Safavide.

A l’image des cloîtres chrétiens, la cour est un lieu de promenades, de réflexion et de discussions: elle est structurée par un canal et quatre parterres d’arbres et de fleurs. Anciennement, les revenus de la madrasa étaient assurés par un caravansérail, construit à côté de la madrasa, et transformé au XXe s. en un hôtel de luxe (l’hôtel Abbãssi).

Source: RINGGENBERG. Patrick, Guide culturel de l’Iran, éd. Rowzaneh, Téhéran, 2005, P. 340.

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