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  • 18/7/2016
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Divers sujets à débattre au sein d’une réunion de l’UE à Bruxelles

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Ce qui devait être un conseil de routine consacré aux conflits libyen et ukrainien, à l'immigration en provenance d'Afrique et aux conflits territoriaux chinois, s'est transformé en réunion de crise en raison des événements survenus coup sur coup en fin de semaine dernière, à commencer, dans l'ordre chronologique, par la formation accélérée du gouvernement britannique, désormais dirigé par Theresa May. 

 

L'eurosceptique Boris Johnson, nommé aux Affaires étrangères, sera entendu lundi pour la première fois par ses pairs, qui s'interrogent notamment sur le rôle d'une Grande-Bretagne hors UE dans le dispositif de sécurité commun, plus encore après l'attentat revendiqué par Daech qui a fait 84 morts jeudi à Nice. 

 

Le rôle primordial de la Turquie dans la lutte contre les terroristes en Syrie et dans la maîtrise des flux migratoire seront au centre des discussions.  

 

John Kerry a assuré dimanche à Luxembourg que l'événement n'avait pas affecté les opérations contre l'EI, malgré la paralysie de la base turque d'Incirlik, d'où décollent une partie des avions américains et allemands de la coalition.  

 

Jean-Marc Ayrault s'est néanmoins interrogé dimanche sur la "fiabilité" de la Turquie dans la lutte contre les terroristes. 

 

Le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, a réclamé dimanche le respect de l'Etat de droit en Turquie, refusant tout "chèque en blanc" au président Recep Tayyip Erdogan, qui a lancé une vaste purge au lendemain du coup d'Etat raté. 

 

"Il fallait condamner le coup d'Etat en Turquie, c'est la moindre des choses", a déclaré M. Ayrault à la chaîne de télévision France 3. Mais "nous voulons que l'Etat de droit fonctionne pleinement, ce n'est pas un chèque en blanc pour M. Erdogan". 

 

Les "Vingt-sept" auront fort à faire au cours des trois prochains mois pour finaliser l'accord conclu en mars avec Ankara, qui, outre le renvoi des migrants arrivés en Grèce, prévoit le versement d'une aide de six milliards de dollars pour les 2,7 millions de réfugiés syriens accueillis en Turquie, la relance des négociations d'adhésion à l'UE et l'exemption de visas pour les Turcs désireux de s'y rendre pour de courts séjour.

 

Pour obtenir sa signature, les Européens ont dû mettre en sourdine leurs critiques du traitement de la minorité kurde ou des entorses répétées à la liberté d'expression, mais l'exemption de visa reste problématique. Pour la mettre en œuvre, Bruxelles exige une réforme de la législation turque antiterroriste, ce que le gouvernement a exclu. Il y sera sans doute encore plus réfractaire après le coup d'Etat. La mesure doit en outre être approuvée par un Parlement européen très attaché au respect des droits de l'homme. Le gouvernement turc a menacé de laisser les migrants reprendre leur route vers l'ouest si l'UE ne respecte pas ses engagements.

 

source: http://www.presstv.ir

 

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