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Mohammad Moïn (2)

mohammad moïn

   Mohammad Moïn connaissait l’avestique, le vieux persan, le pahlavi, l’arabe, le français, l’anglais, l’allemand, le latin et le sanskrit. Pendant un certain temps, il fut engagé pour étudier et rédiger des notes dans les musées de différents pays (Etats-Unis, Angleterre, France, Suisse, Allemagne, Pays-Bas, Italie, Suède, Finlande, Russie…).

Après avoir fait des recherches sur le vocabulaire persan pendant plus de la moitié de sa vie, il commença à rédiger le Dictionnaire encyclopédique Moïn ou Farhang-e Moïn.

   Le Dictionnaire Moïn est le premier dictionnaire persan ayant été rédigé avec une nouvelle méthode comprenant la transcription phonétique précise, la classe grammaticale des mots, l’étymologie des mots ainsi que leur terminologie technique ou régionale. Ce dictionnaire encyclopédique persan a été publié en six volumes à Téhéran de 1963 à 1973. Les trois premiers volumes ont été publiés sous sa propre direction de 1963 à 1966. Ils couvrent la définition de mots des lettres A à M. Le cinquième volume, qui traite des noms propres et fut publié début l967, a également été édité par Moïn. Pour les volumes quatre et six, c’est Sayed Jafar Shahidi [1] qui entreprit la réalisation du projet et utilisa des informations rassemblées par Moïn ainsi que ses notes. [2]

Dans l’introduction du Dictionnaire, Moïn explique comment il se rendit au sein de plusieurs institutions européennes spécialisées dans la publication de dictionnaires comme Brockaus à Wiesbaden et Larousse à Paris. Il qualifie sa méthode d’éclectique, en s’appuyant sur des dictionnaires existants en arabe, en persan et en langues européennes, et déclare sa préférence pour le Petit Larousse illustré (Paris, l961).

   Moïn est aussi l’auteur d’une grammaire du persan contemporain en trois volumes (1953). Il a également rédigé un dictionnaire encyclopédique du persan en quatre volumes. Il a aussi consacré des œuvres aux différents poètes et compositeurs, à la philosophie, aux langues et à la littérature des périodes antiques et classiques. Différents prix et distinctions lui ont été décernés tout au long de son activité: les Médailles de l’ordre de la Science de 3ème classe (1937), de l’ordre de la Science de 2ème classe (1941), l’ordre de la Gloire de 2ème classe (1948), le prix Tambour de l’Académie des institutions (1943), l’Ordre des Arts et des Lettres de France (1961). Mohammad Moïn a quitté ce monde en 1971 à Téhéran. Il est enterré à Astãneh Ashrafieh dans le Guilãn. [3]

Notes:

[1] Seyed Jafar Shahidi était un spécialiste de la langue et de la littérature persanes, ainsi qu’un historien de l’islam renommé.

[2] J. Afkãri, Farhang-e fãrsi-e Doctor Mohammad Moïn, 1954.

[3] Selon l’Agence de presse iranienne de Khabar. http://www.irinn.ir/news

Source: Tehran.ir

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