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  • 11/11/2010
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1915-1916. Une guerre de position et guerre d’usure (1)

le général von falkenhayn

   L’entourage de Joffre rêve de percer les lignes adverses sur un assez vaste secteur pour pouvoir obtenir le recul de l’ensemble du front et revenir à la guerre de mouvement. Plusieurs attaques infructueuses sont lancées en 1915, en Champagne, en Argonne, en Artois: le chiffre des pertes est si élevé (400’000 morts) que le crédit du commandant en chef est atteint. Le nouveau chef du grand état-major allemand, le général von Falkenhayn (qui a remplacé Moltke le 14 septembre 1914), reprend cette logique à son compte pour accélérer l’usure des effectifs français.

De février à octobre 1916, il fait porter l’effort allemand sur les défenses de Verdun, point avancé et isolé du front français. Des combats terribles s’y déroulent, l’état-major français ayant décidé de conserver la place coûte que coûte. Joffre choisit de lancer malgré tout le projet d’offensive sur la Somme qu’il préparait depuis plusieurs mois. Malgré quelques succès, en juillet 1916, l’engagement sur la Somme se transforme en boucherie, s’essouffle dès le 14 juillet et tourne court en novembre.

   Le sauvetage de Verdun est, à ce moment, assuré au prix de pertes encore supérieures, et la situation apparaît plus que jamais bloquée. La stratégie de la guerre de position diffère totalement de celle de la guerre de mouvement. L’artillerie joue désormais un rôle fondamental, notamment en préparation à tout assaut d’une tranchée ennemie. Ces assauts se font souvent baïonnette au canon et sont d’une sauvagerie extrême, comme en témoigneront après la guerre de nombreux soldats des deux camps (Henri Barbusse, le Feu; Erich Maria Remarque, A l’ouest rien de nouveau).

De plus, la guerre des tranchées est à l’origine de l’emploi des gaz asphyxiants, utilisés pour la première fois à Ypres par les Allemands, le 22 avril 1915. Le rôle des véhicules blindés ne fut jamais déterminant.  

Le front russe

   L’Allemagne continue de connaître le succès à l’est, arrivant à proximité de Riga et de Minsk, tandis que les troupes austro-hongroises et allemandes regagnent le terrain perdu en 1914 et reconquièrent la Galicie. Les Allemands sont accueillis sans déplaisir, voire très favorablement, par les populations des zones conquises, que ce soient les quatre millions de juifs polonais persécutés par le tsarisme, ou les Ukrainiens, dont ils flattent les aspirations à l’indépendance. La démoralisation des troupes russes, mal équipées et mal nourries, s’accentue.

  Source: Memo.fr

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