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  • 29/4/2009
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Les degrés et les phases de l’Amour d’Allãh (1)

dieu

   L’amour d’Allãh a des degrés et des phases dans les cœurs des serviteurs. Il pourrait être faible et à peine ressenti chez un serviteur, épanoui et fort ne laissant de place à aucune autre occupation susceptible de le distraire d’Allãh, chez un autre.

  Chez d’autres encore, il s’avère tellement intense et dominant que le croyant pieux a beau se plonger pendant de longues heures dans les invocations, les supplications, la prière et le recueillement dans l’action et l’effort sur la voie d’Allãh, il ne parviendrait pas à étancher sa soif d’adoration. L’Imam Al-Sãdiq (p) dit à ce propos dans l’un de ses Do’ã’:

«Ô mon Seigneur! J’ai faim et de Ton amour je ne me rassasie jamais; je suis assoiffé, et ma soif de Ton amour ne saurait être étanchée! Ô combien est ardent mon désir de Celui qui me voit sans que je Le voie».
prière

   Et l’Imam ‘Ali Ibn Al-Hussayn (p) ne dit pas autre chose:

«(Ô Seigneur) ma soif ardente ne peut être apaisée que par Ton contact, ma souffrance agitée ne se calme que par Ta rencontre et mon désir de Toi ne s’assouvit qu’en Te regardant». 1

   L’expression de l’amour la plus éloquente et la plus merveilleuse, on la trouve dans le do’ã’ que l’Imam ‘Ali a enseigné à Kumayl Ibn Ziyãd et connu sous le nom de "Do’ã’ Kumayl":

«À supposer, Ô Mon Dieu, Mon Maître, Mon Souverain et Mon Seigneur, que je puisse supporter le supplice que Tu m’infligerais, comment pourrais-je endurer ma séparation de Toi? et à supposer que je puisse endurer la chaleur de Ton enfer, comment pourrais-je supporter l’idée de ne plus aspirer à Ta Générosité? Et comment pourrais-je rester calme en enfer alors que j’aspire à Ton Pardon?" 2
dieu

   L’amoureux pourrait supporter la punition de son bien-aimé, mais pas sa colère ni sa haine contre lui. Il pourrait aussi supporter le feu, pourtant insupportable, mais pas la séparation avec son bien-aimé.

   Cet amour et cet espoir que le serviteur continue à éprouver envers son Maître, alors même qu’Il lui fait subir le feu et lui montre Sa colère, constituent la plus belle des images de ce do’ã’ auguste. En effet, il est possible que l’esclave éprouve de l’amour pour son maître pendant qu’il jouit de ses bienfaits et bénéficie de ses faveurs. Et cet amour est sûrement vrai et sincère. Mais l’amour absolu ou suprême, c’est celui qui ne quitte point le cœur du serviteur, même lorsque celui-ci subit l’atrocité du feu de son Maître.

Notes:

1. "Munãjãt de l‘Imam ‘Ali Ibn Al-Hussayn (p)".

2. "Mafãtih Al-Jinãn", Do’ã’ Kumayl Ibn Ziyãd.

Source: www.bostani.com

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