La mosquée de l’Imam (2)
Les motifs floraux prédominent, déclinés dans des médaillons ou en arabesques, structurés en motif rayonnant et étoile, jaillissant de vases. Des versets Coraniques ou des noms saints (Allãh, ‘Ali, Moham-mad) sont écrits en koufique sur les fûts des minarets, et dans une écriture plus curviligne sur les iwans et dans les salles à coupoles. Le décor souligne le sens des volumes et la tension des lignes, sans masquer ou altérer leur harmonie.
Il est toujours inséré précisément, rigoureusement composé, créé de plusieurs registres, formant de véritables tableaux abstraits aux multiples interprétations et correspondances.
Au centre de la cour, un bassin rectangulaire est destiné aux ablutions: ses proportions mathématiques refissent colles de la cour et des iwans. Ce miroir d’eau reflète une mosquée irréelle et la coupole du ciel: il est une image du cœur spirituel, miroir de la vision de Dieu dans le soufisme.
Annoncées par un iwan, les salles ouest et est ont les mêmes proportions et la même structure: il s’agit de deux salles carrées, surmontées d’une coupole sur trompes, pourvues d’un mihrab. L’iwan et la salle sont tapissés de céramiques émaillées.
Au-dessus de l’iwan ouest, une petite guérite est réservée au muezzin pour l’appel à la prière. Plus majestueux, flanqué de deux minarets, l’iwan sud précède la salle de prière principale, contenant un mihrab et un minbar en marbre.
La haute coupole sur trompes est à double-coque, si bien qu’il y a une différence de hauteur entre la coupole intérieure (38 m) et le dôme extérieur (54 m). Il en résulte un écho que l’on peut entendre en claquant des doigts au centre de la salle.
De part et d’autre de la salle à coupole sud, deux grandes salles de prière hypostyles sont voûtées chacune de huit petites coupoles. Dans la salle est, sur le mur opposé au mihrab, un panneau de céramiques représente un jardin paradisiaque et des animaux.
Dans la salle ouest, ce qui ressemble à une immense pelure d’oignon est destiné à la restauration de la coupole sud.
De part et d’autre des salles hypostyles, à l’est et à l’ouest, deux madrasas faisaient de la mosquée un centre d’étude.
Restaurées au XIXe s., elles ne comportent qu’un seul étage de pièces d’habitation. Depuis leur cour rectangulaire ombragée par des arbres, la grande coupole apparaît dans toute sa gloire: elle semble représenter en miniature la coupole du ciel, que des poètes ont comparé à une mer enveloppant l’île de notre monde.
Source: RINGGENBERG. Patrick, Guide culturel de l’Iran, éd. Rowzaneh, Téhéran, 2005, P. 333.
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