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  • 20/5/2010
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L’étape de l’enfance (5)

Conclusion (1)

    Le jeu reste le trait caractéristique prédominant de l’étape de la première enfance, alors que l’entraînement y est un élément secondaire. Et on doit donc laisser l’enfant évoluer, pendant cette étape, selon le caractère prédominant de celle-ci: le jeu.

   Sans doute le fait que la législation islamique recommande de porter l’enfant avec tendresse, de le couvrir de petits soins, et de lui éviter tout traitement empreint de sévérité, confirme-t-il le caractère essentiellement ludique de cette étape, et lui ôte-t-il toute nécessité d’entraînement, lequel requiert une sorte de discernement que l’enfant n’acquiert qu’au cours de la seconde étape de l’enfance.

jeu

   Aussi demande-t-elle aux parents de ne pas frapper ou brutaliser leur enfant quand il pleure, notamment pendant la première année de sa vie, de même qu’elle leur enjoint de l’embrasser, de le cajoler, de le couver, et de jouer aux enfants (faire des gamineries) avec lui, afin qu’ils demeurent conscients de la nature ludique de cette étape et qu’ils s’abstiennent de charger celle-ci de toute forme d’entraînement susceptible de laisser des séquelles sur son comportement futur.

Heureusement, quelques études laïques sont parvenues à la conclusion que si on entraîne l’enfant de deux ans à certaines aptitudes motrices (physique), on remarque qu’il ne différera pas d’un autre enfant qui n’aura pas été soumis au même entraînement, ce qui indique que l’apprentissage dispensé à un enfant avant qu’il n’atteigne une phase déterminée de maturité, ne produit pas un effet notable. Cette expérience nous permet de mieux réaliser l’importance et la pertinence de la recommandation islamique de ne pas frapper un enfant qui pleure pour le faire taire, mais de le couver plutôt de tendresse, étant donné que l’entraînement à ce bas âge s’est avéré improductif ou infructueux.

   Bien sûr, il est possible que brutaliser l’enfant laisse des séquelles sur sa personnalité, dans la mesure où cet acte se reflète sur son état psychique et l’expose à l’anomalie, en raison de son incapacité à supporter les difficultés et la vie dure. Mais il y a une grande différence entre l’avis selon lequel le type d’entraînement auquel est soumis l’enfant laissera des traces sur sa personnalité et celui selon lequel la dureté ou la brutalité (qu’elles soient physiques ou psychologiques: peur soudaine) influe sur sa vie mentale, de même qu’il y a une différence entre l’opinion selon laquelle la constitution de la personnalité ne pourrait pas être modifiée ou amendée si elle avait été façonnée d’une certaine manière lors de l’enfance, et celle qui affirme, au contraire, qu’une telle modification ou un tel amendement reste toujours tout à fait possible dans la mesure où la "conscience" pendant l’étape de la maturité a le dernier mot en matière(1) de caractères acquis pendant l’enfance. De la même façon il faut différencier entre les petits soins et la tendresse dont on doit couver l’enfant selon la législation islamique (principe général de l’éducation de l’enfant), et certaines théories laïques (telle celle de Freud relative à la sexualité enfantine) qui tentent de trouver un lien entre une prétendue activité sexuelle enfantine et son reflet sur le comportement de la personnalité mature, d’une part, et puis entre ceci et le principe d’un traitement "tendre" ou "sévère", à réserver à ladite activité chez l’enfant.

un enfant

   La législation islamique rejette absolument l’existence de tels liens, étant donné qu’elle a mis fondamentalement l’accent sur la nature ludique de cette étape et sur son imperméabilité à toute activité qui ne concorde pas avec le développement mental, psychologique et physique des enfants en ce bas âge. Toutefois elle ne récuse pas le principe général du type spécifique de l’éducation propre à cette étape, à savoir "les tendres soins" dont on doit entourer les enfants, ni la possibilité des effets de ces soins sur le comportement futur de leurs personnalités, mais sans conférer à cette possibilité un caractère absolu et inévitable qui s’oppose au principe du rôle de la conscience de l’adulte dans l’amendement et la modification du comportement ou du caractère acquis pendant la première étape de l’enfance.

En tout état de cause, les recherches laïques s’accordent unanimement pour admettre qu’entourer l’enfant de tendres soins constitue le juste principe qui lui fait acquérir un comportement futur, sain et normal, alors qu’un traitement sévère développerait chez lui des tendances agressives notables. Le même résultat négatif pourrait se produire si on gâtait l’enfant, car cela cultivera en lui l’égocentrisme avec tout ce qu’il comporte de haine et de désintérêt pour autrui.

Note:

1- Il y a une différence de taille et d’une importance primordiale entre les théories laïques et la législation islamique en ce qui concerne le rôle de l’enfance dans la formation de la personnalité, car elle touche au principe de la responsabilité chez l’adulte. Pour les théories laïques qui attribuent à l’étape de l’enfance un rôle décisif et déterminant dans la formation de la personnalité future de l’individu, le comportement et la conduite de l’adulte étant prédéterminés par l’éducation reçue ou les circonstances vécues pendant l’enfance, sa responsabilité est sinon dégagée, du moins partielle, lorsqu’il se livre à des agissements condamnables. En revanche, la législation islamique qui considère l’adulte comme comptable et responsable de ses actes, récuse le rôle déterminant de l’enfance dans la formation définitive de la personnalité de l’adulte, et insiste sur la conscience de ce dernier et sa capacité à réformer son comportement et ses caractères acquis pendant l’enfance.

Source: Bostani.com

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