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  • 11/4/2010
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L’étape de l’enfance (3)

un enfant

   La législation islamique projette un éclairage complet sur ce sujet, certains enfants semblent aptes à être scolarisés à l’âge de cinq ans, de l’avis même d’un bon nombre de psychologues et de pédagogues, en signalant la différence de développement chez les enfants à l’âge de cinq ans, et en proposant un mode de détermination de cette différence et de l’aptitude mentale de l’enfant à cet âge à travers la question suivante qu’on doit lui poser: «Laquelle est ta main droite et laquelle est ta main gauche?». Si l’enfant répond correctement, nous pouvons déduire qu’il a atteint à cet âge une phase de développement qui le qualifie à l’entrée au seuil de ce que les chercheurs laïcs appellent "l’étape du primaire" ou de la seconde enfance.

Mais fait significatif qu’il importe de noter, le texte nous demande d’entraîner l’enfant uniquement à la prosternation (une partie de la prière), au cas où il passe le test, et non l’accomplissement de la prière dans sa totalité, acte qu’il réserve pour la sixième année.

   Cela signifie-t-il que le surplus de développement chez les enfants qui accusent une avance sur les autres à l’âge de cinq ans, est un développement relatif qui ne les qualifie quand même pas pour entrer dans la même classe que ceux qui sont âgés de six ans? Probablement oui. Car, l’âge de cinq ans ne permet apparemment pas à l’enfant de recevoir le même niveau d’enseignement que les enfants de six et sept ans. La preuve en est que le texte de l’Imam Al-Sãdiq (p) recommande d’apprendre à l’enfant doué la prosternation seulement et non la prière complète, alors que l’apprentissage de celle-ci est requis pour les enfants ordinaires âgés de six et sept ans, ce qui suppose que ceux-ci sont plus aptes à l’apprentissage que l’enfant doué de cinq ans.

un enfant

   La question qui se pose maintenant est de savoir si la différence de développement est restreinte à l’âge de cinq ans, ou bien si elle peut s’étendre à l’âge de six et de sept ans? Il semble qu’elle ne soit pas limitée à l’âge de cinq ans, et que l’âge de six ans en représente une première phase et l’âge de sept ans, la phase finale. Sans doute la différence développement qu’on remarquera dans l’étape de l’adolescence et qui oscille entre l’âge de 13, 14 et 15 ans, n’est-elle pas sans rapport avec ce phénomène (différence de développement qui se signale en partie à l’âge de six et en partie à l’âge de sept ans). En tout état de cause, le texte suivant corrobore ce que nous venons d’avancer à propos de ce phénomène.

En effet l’Imam (p) dit, par exemple:

«Laisse ton enfant jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge de six ans accomplis, pour lui apprendre le livre pendant six ans...».1

   Ce texte peut apporter un peu plus de lumière au problème de la détermination de l’âge chronologique réceptif à l’apprentissage ou ouvrant l’entrée de la seconde étape de l’enfance: les années du primaire, dans la mesure où il fait suite au texte précité de l’Imam Al-Sãdiq (p), lequel recommande de tester le développement mental de l’enfant à l’âge de cinq ans, et où il nous permet d’inférer que l’âge de six ans qu’il désigne comme limite de la seconde étape de l’enfance tient compte de l’existence d’une certaine différence de développement d’un enfant à l’autre, à cet âge, ou d’une différence intermédiaire entre l’âge de cinq ans et l’âge de sept ans, alors que les textes qui fixent cette limite à l’âge de sept ans désignent tous les enfants en général (sans tenir compte des cas de certains enfants chez qui ladite limite peut intervenir à l’âge de cinq ou six ans). En un mot, l’âge de sept ans constitue la règle, celui de six ans, l’exception, et celui de cinq ans le plus haut degré de croissance rapide des cas exceptionnels.

   Les textes islamiques font référence à cette différence entre les enfants, dans d’autres domaines de la législation islamique, par exemple, lorsqu’ils parlent de la prière sur un enfant mort à l’âge de cinq ans, à condition qu’il ait été doué de discernement (c’est-à-dire faisant partie des cas exceptionnels).

En effet, à la question: «Doit-on faire la prière de mort sur un enfant décédé à l’âge de cinq ans?» qu’on a posée à l’Imam (p), il répondit:

«S’il avait pu comprendre la Prière, on fait la prière sur lui».2

   Cela signifie que l’âge de cinq ans est régi par le même critère que l’âge de six ans. Cependant, lorsqu’on interroge le texte pédagogique de l’Imam Al-Sãdiq (p), nous pouvons nous assurer que le niveau de développement mental des enfants de cinq ans, doués de discernement n’atteint pas celui des enfants ordinaires âgés de six ans, mais s’en rapproche. Et ce niveau leur permet d’apprendre la prosternation seulement, et non la totalité de la prière, comme c’est le cas pour les enfants de six ans.

   Même le texte qui prescrit la prière mortuaire sur le corps de l’enfant qui comprenait la prière, s’explique par la croissance relative et non absolue de son niveau de développement mental.

Notes:

1. Wassã’il Al-Chî’ah, Bãbe 82, Hadith 2: "Les Statuts des enfants".

2. Wassã’il Al-Chî’ah, Bãbe 13, Hadith 4: "La prière mortuaire".

Source: Bostani.com

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