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Quiconque croit en Allãh, à Son Prophète et à la Loi islamique, en étant  conscient d’être le serviteur du Tout-Puissant Allãh, c’est-à-dire d’être comptable devant LUI de tous ses actes, n’a d’autre alternative que de mener une vie conforme à tous égards aux stipulations de la Chari`ah (la Loi islamique). Son bon sens commun lui commande de fonder toute son activité personnelle et toutes ses relations avec autrui sur les Enseignements islamiques, et d’adopter dans toutes ses pratiques la position que sa connaissance de lui-même (c’est-à-dire le fait qu’il est l’adorateur d’Allãh et qu’il doit obéir à la Loi que Dieu a envoyée à Son Prophète) lui impose. C’est pourquoi le Musulman doit clairement savoir ce qu’il doit faire et ce qu’il ne doit pas faire. 
Si tous les préceptes de l’Islam étaient tout à fait clairs et faciles à comprendre, chacun de nous pourrait savoir ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire dans une situation donnée. 
Nous savons tous qu’il est de notre devoir de nous conformer à la Loi islamique. Nous devons faire ce que l’Islam nous enjoint de faire et nous abstenir de ce qu’il nous présente comme inconvenable. Concernant les actes déclarés "autorisés" ou loisibles (Mubãh), nous avons la liberté de les accomplir ou non. 
Donc, si toutes les règles de la Loi islamique concernant ce qui est interdit, ce qui est obligatoire et ce qui est autorisé avaient été claires et complètement connues, il n’y aurait pas de doute concernant l’attitude pratique que le Musulman doit adopter pour appliquer correctement la Loi islamique dans n’importe quelle situation donnée, et on n’aurait même pas besoin de tant de recherches poussées et d’études approfondies dans ce domaine. 
Mais en raison de divers facteurs, dont le fait de notre éloignement de l’époque de la promulgation de la Loi islamique, les instructions religieuses sont, dans beaucoup de cas, peu claires et paraissent compliquées. Par conséquent, dans de tels cas, il est très difficile pour un profane ou non-initié de prendre une décision fondée sur la compréhension de la Loi islamique. 
Naturellement, un homme qui ne sait pas si un acte donné est obligatoire, interdit ou autorisé d’après les Enseignements islamiques, ne saurait avec certitude décider quelle attitude adopter en pratique concernant cet acte donné. Pour cela, il est nécessaire d’établir une science susceptible d’examiner chaque cas et d’affirmer, preuves à l’appui, quelle attitude particulière on devrait adopter pour être en accord avec la Loi islamique. 
La science de la "Jurisprudence islamique" a vu le jour justement pour cette raison. Elle détermine et spécifie quelle est l’attitude pratique à prendre conformément à la Loi islamique, dans chaque cas spécifique. La spécification est appuyée par des arguments et preuves. Le juriste (Mujtahid) s’efforce de sortir la règle de la Loi à toute occasion et pour tout incident dans la vie. C’est ce processus de recherche qu’on appelle techniquement l’Ijtihãd. 
Déduire les règles de la Loi signifie en réalité délinéer l’attitude pratique face à la Loi islamique. Ce délinéament est établi à l’appui d’arguments. Par attitude pratique, nous entendons l’observance de la Loi islamique, observance qui constitue un devoir pour chacun de nous. 
Ainsi, la science de la Jurisprudence islamique est la science des arguments apportés à l’appui de la fixation et de la délinéation d’une attitude pratique face à chaque situation spécifique, conformément à la Charî’ah (la Loi islamique) dont l’observance fidèle est un devoir obligatoire pour nous. La fixation de l’attitude pratique à travers des arguments est ce que nous appelons la déduction en matière de Loi islamique. Donc, on peut dire que la science de la Jurisprudence islamique (Fiqh) est la science de la déduction des règles de la Loi islamique, et, en d’autres termes, elle est la connaissance du processus de la déduction. 
L’étude de la Jurisprudence musulmane montre qu’à toutes les époques, des problèmes se sont posés, et leurs solutions ont été fournies par les juristes musulmans. De cette façon, notre jurisprudence s’est accrue en volume. Par exemple, lorsque nous étudions les livres de jurisprudence écrits avant l’époque du Cheykh Ibn Ja’far Al-Tûcî (400 A.H.), nous constatons combien ils sont brefs et combien limités étaient les problèmes qui se posaient alors. Le Cheykh Al-Tûcî a élargi le champ de la jurisprudence et y a apporté une révolution à travers la compilation de son célébrissime livre, Al-Mabsût. 
De cette façon, d’époque en époque, le volume de la jurisprudence ne cessa de grossir grâce aux efforts des juristes et des savants musulmans. Jusqu’au siècle dernier, il était possible pour l’auteur d’Al-Jawãhir de compléter une série de la jurisprudence à force de travail pendant toute une vie. 
La jurisprudence musulmane s’est élargie à un point tel qu’il serait impossible, aujourd’hui, à une seule personne d’écrire ou d’enseigner un corpus complet de jurisprudence, comprenant recherche et interprétation. Cela laisse deviner facilement comment l’Islam a pu, dans les différentes phases de son histoire, anticiper les problèmes de changement, de révolution et de renouveau, et comment il a chargé les juristes de contrôler ces problèmes. 
Toutefois, l’Ijtihãd ne se limite pas aux articles d’adoration et aux questions personnelles des Musulmans. Les juristes sont en fait les représentants de l’Imâm al-Mahdi, l’Imâm des Temps, et ils ont la responsabilité de promulguer des décrets et de prononcer des jugements concernant toutes les questions relatives à l’administration des affaires de l’Etat. Le lecteur pourrait se référer, pour plus de détails sur ce sujet, aux ouvrages spécialisés. 
Le rôle de l’Ijtihãd est donc important, car il réconcilie la Religion avec les demandes de l’époque. L’Islam renferme en lui toutes les décisions et injonctions qui seraient à prendre ou à décréter jusqu’au Jour du Jugement. Le Monde aura besoin de ces décisions pour son propre bien et pour le parachèvement de son évolution. 
Il y a, dans "Al-Kãfî", un chapitre qui souligne que tous les besoins de l’Humanité sont couverts par le Coran et la Sunnah. Le Coran explique tout. L’Imâm affirme sous la foi du serment que tous les besoins qui surgissent pour les Musulmans à toutes les époques sont à trouver dans l’Islam, et qu’il n’y a pas là dessus l’ombre d’un doute. On ne peut que se réjouir de constater qu’il y a suffisamment de matière disponible sur le sujet de la jurisprudence islamique. Nous nous proposons de publier cette matière en français dès que possible. Toutefois, dans le présent ouvrage, nous nous sommes efforcés de reproduire les injonctions relatives aux différents articles d’adoration et de transactions mutuelles par lesquels les Musulmans sont concernés presque quotidiennement. Il est nécessaire que le Musulman prenne connaissance de ces injonctions dès le début, autrement ses actes d’adoration et de transactions ne pourront pas être valides. 
D’autre part, nous nous sommes également efforcés de ne faire figurer dans cette compilation que les jugements et ordres à propos desquels il y a peu de divergences entre les divers juristes. De cette façon, tous les adeptes de l’Ecole Juridique Musulmane Chiite pourront s’y référer pour bien s’acquitter de leurs devoirs religieux. 
L’éditeur