Q 254: Je suis un étudiant en faculté de médecine; je suis parfois contraint de toucher des cadavres pour les disséquer, sachant que je ne sais pas si les défunts sont purifiés ou ne le sont pas. Toutefois, les responsables nous affirment que ces cadavres sont purifiés. En fonction de ce qui vient d’être dit, nous sollicitons votre avis à ce sujet, notamment en ce qui concerne la prière faite après avoir touché ces corps: doit-on se purifier préalablement à celle-ci?
R: Si vous n’êtes pas assuré du fait que le cadavre ait été purifié au préalable, ou si vous doutez de cela, alors il vous faut vous purifier après avoir touché ce dernier ou quelques parties de son corps. La prière faite sans s’en être purifié au préalable n’est pas valide. Mais, si vous vous êtes assurés de la purification préalable du cadavre, alors il ne faut pas vous purifier après l’avoir touché, ou après avoir touché quelques membres de son corps, même si vous avez un doute sur la validité de cette purification.
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Q 255: Un martyr inconnu, et dont le domicile est inconnu, a été enterré avec des enfants dans une seule tombe. Un mois plus tard, il a été établi que ce dernier ne faisait pas partie des habitants de la ville où il a été enterré. A-t-on le droit de l’exhumer et de le transférer à sa région d’appartenance?
R: On n’en a pas le droit s’il a été enterré selon les préceptes et les critères légaux.
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Q 256: S’il est possible d’observer l’intérieur de la tombe et de le filmer sans creuser la tombe et sans la déterrer, peut-on considérer cela comme un acte de déterrement de la tombe?
R: Le fait de prendre des clichés d’un cadavre enterré, sans que cela ne s’accompagne de l’ouverture de la tombe, n’est pas considéré comme un déterrement de cette dernière. Il en est de même de la représentation filmée des funérailles.
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Q 257: Une municipalité souhaite démolir les chambres entourant le cimetière en vue d’élargir la voie publique, ce qui mène aux questions suivantes: a- quelle est la responsabilité de l’instance de tutelle de ce cimetière à l’égard des tombes des croyants présentes dans ces chambres? b- a-t-on le droit d’en extraire les squelettes et de les enterrer ailleurs?
R: Il n’est pas licite de démolir les tombes des croyants et de les déterrer, même en vue d’élargir une voie publique. Au cas où cela se réalise et lorsque les cadavres et leurs squelettes qui n’ont pas péri sont déterrés, ils doivent être aussitôt enterrés à nouveau.
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Q 258: Lorsqu’une personne démolit un cimetière consacré aux musulmans, sans prendre en considération les critères légaux, quelle est la responsabilité des autres musulmans envers cette personne?
R: Les autres croyants se doivent de détourner cette personne de ce qui est réprouvé, dans le respect des procédés autorisés. En tout état de cause, lorsque le squelette d’un défunt est apparent, suite à la démolition du cimetière, il faut l’enterrer à nouveau.
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Q 259: Mon père a été enterré il y a trente-six ans. Actuellement, je pense utiliser à nouveau sa tombe en demandant l’autorisation de l’administration des biens Waqfs. Dois-je obtenir l’autorisation de mes frères à cette fin, sachant qu’il s’agit d’un bien Waqf?
R: L’autorisation de l’ensemble des héritiers du défunt n’est pas nécessaire, en vue de l’utilisation de la tombe qui est considérée comme un bien Waqf. Mais, avant que les os du défunt ne se transforment en terre, il est illicite de déterrer la tombe en vue d’enterrer un autre défunt.
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Q 260: Y a-t-il un moyen de démolir un cimetière musulman et de le déplacer en un autre lieu?
R: Il n’est pas licite de déplacer un cimetière musulman qui est un bien Waqf affecté à l’enterrement des morts.
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Q 261: Après avoir obtenu l’autorisation du Marja’, est-il licite de déterrer les tombes et de transformer le cimetière qui est un bien Waqf, pour déplacer les défunts à un autre lieu?
R: Dans les situations où il n’est pas licite de déterrer une tombe, et là où il n’est pas licite de déplacer un cimetière, la dite autorisation n’a aucune valeur. Toutefois, lorsqu’il s’agit de situations exceptionnelles pour lesquelles cet acte peut être autorisé, alors cela ne pose aucun problème.
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Q 262: Il y a quelques jours, une femme décédée a été enterrée par erreur au même lieu qu’un homme décédé vingt ans plus tôt dans le même village. Sachant qu’il n’y a plus aujourd’hui de traces de la tombe de ce dernier, que doit-on faire?
R: Aucune obligation n’incombe, ici, aux tierces personnes, et le fait qu’un défunt ait été enterré sur le lieu même d’un autre défunt n’autorise pas le déterrement de la tombe en vue de son transfert.
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Q 263: Au milieu d’une rue, il existe quatre tombes qui empêchent de poursuivre la construction de cette dernière. D’autre part, le déterrement des tombes pose un problème du point de vue légal. Quels conseils pouvez-vous nous donner afin que la municipalité ne commette pas une action illicite?
R: Si la construction de la route suppose le déterrement des tombes, et s’il n’est pas possible de contourner ces dernières (en poursuivant les travaux au-dessus des tombes), et si le passage de la route par ces lieux est nécessaire, en vertu des lois en vigueur, alors cela ne pose pas problème.
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