Recherche
    Recherche d'expression

Chapitre 1: du principe de...

Chapitre 2: de la pureté rituelle

Chapitre 3: de la prière

La prière, son importance, ses...
Les horaires de la prière
L’orientation de la prière
Les lieux de la prière
Les mosquées
Les autres lieux de culte
Les vêtements de la prière
Le port d’or et d’argent
L’appel à la prière
La position debout
La récitation du Coran et de la...
Les invocations
Les règles de la prosternation
La salutation de la fin de la...
Ce qui invalide la prière
Ils doutent concernant la...
La récupération des prières
La récupération par le fils aîné...
La prière en communauté
La récitation erronée des...
L’Imam atteint d’une incapacité
La participation des femmes à...
Prier avec les Sunnites
La prière du vendredi
La prière des deux fêtes
La prière du voyageur
Les itinérants ou ceux dont le...
Les étudiants
L’intention d’accomplir la...
Le calcul de la distance légale
Le voyage en vue de fins...
Le lieu d’appartenance
La femme en déplacement...
Les grandes villes
La prière par procuration
La prière accompagnant les...
Les prières surérogatoires
Questions diverses au sujet de...

Chapitre 4: du jeûne

Chapitre 5: du quint

Chapitre 6: les conflits

Chapitre 7: de l’exhortation à la...

Chapitre 8: les gains illicites

Chapitre 9: les jeux

Chapitre 10: la musique, le...

Chapitre 11: les représentations...

Chapitre 12: questions diverses...

Chapitre 13: les questions...

Chapitre 14: les règles de...

Chapitre 15: les droits d’auteur...

Chapitre 16: le commerce avec...

Chapitre 17: le travail dans un...

Chapitre 18: l’ostentation...

Chapitre 19: l’imitation et la...

Chapitre 20: l’immigration

Chapitre 21: l’espionnage, la...

Chapitre 22: le tabac et la...

Chapitre 23: la moustache et la...

Chapitre 24: la participation...

Chapitre 25: les invocations et...

Chapitre 26: les célébrations...

Chapitre 27: les festivités et...

Chapitre 28: le monopole et le...

Chapitre 29: la vente

Chapitre 30: l’usure

Chapitre 31: le droit de...

Chapitre 32: le louage de biens...

Chapitre 33: le pas de porte

Chapitre 34: le cautionnement

Chapitre 35: le gage

Chapitre 36: la société

Chapitre 37: la donation

Chapitre 38: le prêt

Chapitre 39: la transaction

Chapitre 40: le mandat

Chapitre 41: la cession de...

Chapitre 42: l’aumône

Chapitre 43: le dépôt et le prêt...

Chapitre 44: le testament

Chapitre 45: l’usurpation

Chapitre 46: le séquestre

Chapitre 47: la Mudhãraba

Chapitre 48: les activités...

Chapitre 49: l’argent public, les...

Chapitre 50: le Waqf

Afin de définir l’usure, il est nécessaire de revenir au terme arabe «Ribã», qui est d’une plus grande précision. «Ribã», vient de «Ribã» qui signifie «croître». Dans le présent cas, il s’agit de la croissance auto-entretenue de l’argent: l’argent produit de l’argent. C’est par approximation que le «Ribã» est désigné par le terme usure, car son extension est bien plus grande que celle du prêt usuraire.
Le «Ribã», ou usure (en vertu de la désignation par défaut), est de deux sortes:
1- L’usure qui rémunère le prix du temps (Ribã Al-Nassî’ã), et qui peut résulter, soit d’un prêt (les intérêts), soit d’un délai de paiement accordé lors d’une vente (majoration du prix). Concernant cette dernière forme d’échange, les interprétations doctrinales divergent. Une interprétation restrictive la considère comme illicite, alors que les présents avis la considèrent comme licite, eu égard aux inconvénients et effets, pour le vendeur, du délai de paiement stipulé.
2- L’usure qui résulte de l’échange simultané de biens de même nature (Ribã Al- fadhl): il s’agit de l’échange de choses de même nature, mais de valeurs inégales, comme, par exemple, lorsqu’on échange une quantité d’or contre une plus grande quantité d’or; la différence représente un gain injustifié pour l’une des parties et une perte injustifiée pour l’autre. C’est pourquoi, certains hadiths prohibent la vente par échange de marchandises de même nature.
Dans le présent chapitre, il est surtout question de la première catégorie d’usure, celle qui représente le prix du temps, et dont la forme la plus courante est le prêt à intérêt. Les courants de la doctrine s’entendent, sans exception, sur la prohibition de l’usure, car une telle prohibition est on ne peut plus claire dans le texte Coranique.
Toutefois, la difficulté réside dans l’identification des situations où il peut y avoir de l’usure. En effet, certaines transactions, effectuées à l’aide de contrats licites (vente à tempérament, donation avec contrepartie, louage etc.) représentent des prêts usuraires déguisés, comme l’indiquent certaines situations ci-dessous évoquées.
Dans d’autres situations, le créancier exige, à l’échéance du terme, le remboursement d’une somme d’argent supérieure à celle qu’il a prêtée, alléguant l’effet néfaste de l’inflation sur le pouvoir d’achat de l’argent prêté.
Concernant ce dernier cas de figure, les interprétations doctrinales sont partagées. Les interprétations traditionnelles sont favorabl.es à une prohibition pure et simple de toute revalorisation du montant du prêt initial. A l’opposé, l’Ayatollãh Khãmenei est favorable à une telle revalorisation, dès lors que l’inflation a réduit le pouvoir d’achat de la même somme d’argent. Mais, celle-ci ne peut se faire qu’à partir de l’accord des deux parties, et selon un procédé dit transactionnel.
Une telle position permet de rendre compte d’un autre précepte: le débiteur a le droit, à l’échéance du terme de son emprunt, de restituer, de son propre chef, une somme supérieure à celle qu’il a prêtée, à la seule condition que cela n’ait été ni stipulé dans le contrat, ni exigé par le créancier. Ce dernier peut accepter la différence.